Le transport en commun a été perturbé hier lundi 9 juillet sur les principales artères de Kinshasa. Jusqu’en fin d’après-midi, de nombreuses foules attendant désespérément un moyen de transport, ont été observées dans les différents arrêts de bus de la capitale. Un décor somme toute inhabituel qui a surpris plus d’un Kinois, tôt déjà vers 7heures du matin. Car, les grandes artères de la ville ont été sevrées hier, de vieux minibus de marque Mercedes 207, 208 ; 2010… surnommés " esprit de mort ".

Selon les automobilistes, le début de la campagne de contrôle de conformité de couleur imposée au minibus, a été la principale cause de la désertion de ces véhicules ciblés par les agents de la Police nationale congolaise(PNC), commis à cette opération de contrôle. Car, nombreux sont des propriétaires de ces bus qui ne se sont pas encore conformés à l’injonction de l’Hôtel de ville qui leur demande de peindre leurs engins en jaune. Ce, malgré l’échéance de plus ou moins d’un mois qui leur a été accordée. Ainsi, pour traquer les transporteurs en commun récalcitrants, des barrières de la Police ont été érigées à certains endroits stratégiques des principales routes de la ville. Les plus malchanceux ont vu leurs engins conduits à la fourrière.

UNE BENEDICTION POUR LES TAXIS
Le malheur des chauffeurs de 207 hier, a fait le bonheur des taximen. Ces derniers se sentant dans une situation de monopole relatif, ont aussitôt versé dans la pratique maintes fois décriée de saucissonnage de leurs itinéraires habituels. Ainsi, par exemple, on a vu des taximen desservant la ligne Rond-point Victoire-Lemba Super, segmenter le même trajet en deux. Avec la bénédiction de nombreux badauds autoproclamés "chargeurs " et qui qui prennent d’assaut les principales stations de bus à Kinshasa, ces conducteurs malintentionnés embarquaient leurs passagers d’abord, soit pour la 7ème rue, soit pour la 16ème rue Limete ; avant de prolonger la course jusqu’à son arrêt final. C’est-à-dire le Rondpoint Super Lemba.
En termes d’alternative à la rareté de bus, de nombreux Kinois ont dû recourir au service d’exploitants de moto taxi. Que donc des risques d’accident sur des boulevards Lumumba et Sendwe, nouvellement élargis ! Malgré leur ancienneté mécanique, les mal-aimés bus 207 sont les principaux moyens de transport en commun à Kinshasa. Faute de statistiques, ils prennent en charge près de 60% du transport public dans la très vaste métropole rd congolaise. A preuve, la jauge d’un appel à journée ville morte à Kinshasa est justement la fluidité du transport en commun par ce bus considérés comme source de plusieurs accidents mortels sur les grandes artères de la ville.
Jusqu’où irait le contrôle assorti de pénalité de bus non peints en jaune, débuté hier lundi sur les routes de Kinshasa ? Personne ne le dit. Toujours est-il que du côté de l’Hôtel de ville qui initié cette opération, on n’entend pas se faire prier. L’autorité urbaine tient coûte que coûte à sa décision de voir peints en jaune, tous les taxis, taxi-bus et bus exploitant le transport en commun dans sa juridiction. Entretemps, la population devra prendre son mal en patience. Et dire que l’alerte avait déjà été donnée lors d’une campagne similaire, décrétée voici un peu plus d’un mois contre les taxis. Particulièrement de petites voitures d’occasion de marques Toyota, Nissan…en provenance de Dubaï, communément appelées " Ketch " à Kinshasa.
Laurel KANKOLE
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