L’insécurité bat son plein dans les environs de l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe dans la commune de Lingwala. Aux heures avancées de la nuit, ceux qui fréquentent cette zone de santé font face aux "kuluna" et autres badauds. Selon le témoignage des agents commis à la sécurité de ce centre médical, plusieurs patients ou leurs familles sont tombés victimes des exactions de ces hors-la-loi alors qu’ils tentaient de quitter ledit site pour l’une ou l’autre urgence. Une situation qui met mal à l’aise les habitués des lieux contraints parfois à attendre le lever du soleil avant de sortir de la pédiatrie en toute sécurité.

La plupart des garde-malades sont comptés parmi les victimes de ces malfrats. Et pour cause, l’organisation même de l’hôpital.La pharmacie et les autres services de cet hôpital pédiatrique n’accepteraient pas la monnaie étrangère notamment le dollar américain aux heures tardives de la nuit. Raison pour laquelle, ceux des patients ou de leurs gardes qui s’amènent à la pédiatrie avec devises étrangères, se voient parfois contraints de recourir aux cambistes de rue pour trouver la monnaie locale.

UN MILIEU DESERT
Quiconque fréquente la commune de Lingwala, sait qu’entre le Rond-point Huileries et l’avenue Mushie la vie s’arrête au-delà de 22 heures, alors que la journée, plusieurs commerces sur l’avenue Kalembe Lembe sont en pleine activité. Dès que l’on quitte l’hôpital, le garde-malade se retrouve dans un milieu quasi désert où l’éclairage public se fait rare. Un environnement propice pour les malfaiteurs qui guettent leurs victimes potentielles notamment depuis l’avenue Buta… Ils se permettent de commettre leur forfait et s’évadent sans être inquiétés par qui que ce soit.Même les agents de sécurité de l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe observent impuissants et de loin, les menaces dont sont souvent victimes ceux qui quittent l’hôpital dans les heures "tardives". "Nous nous referons à notre zone d’activité qui est l’hôpital. On ne peut pas aller intervenir au-delà de ses frontières au risque que nous soyons mal côtés ", se défend un agent de sécurité qui a requis l’anonymat.
Face à l’insécurité criante aux environs de cet établissement fondé en 1948 par la Croix-Rouge de l’ancien Congo-Belge, devenu par la suite un hôpital de l’Etat congolais en 1973, les garde-malades déclarent avoir du mal à discerner le silence des autorités. De leur avis, les pouvoirs publics devraient prendre des mesures sécuritaires nécessaires, susceptibles d’endiguer le climat d’insécurité dans les environs de la pédiatrie de Kalembe Lembe. "Quand une personne est menacée dans les environs cela ternit surtout l’image du centre qui est pourtant bien réputé eu égard à sa spécialité", se plaint un infirmier se disant habitué à recevoir régulièrement ce genre de plaintes.

HOPITAL D’ENVERGURE
L’hôpital Kalembe Lembe est la seule grande pédiatrie de l’Etat. Elle prend en charge plus de 87.726 habitants de la commune de Lingwala avec ses 31 centres de santé et traite aussi les enfants de toute la ville de Kinshasa. "Kalembe Lembe" est aussi un hôpital de référence pour Mbanza-Ngungu, ville d’environ 100.000 habitants. Il accueille aussi les enfants de l’Equateur, du Kongo Central et de certains pays voisins de la RDC.
L’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe consacre entièrement son travail aux enfants à travers différents services : nutrition, laboratoire, urgences, chirurgie pédiatrique et néonatologie. Un service nez-gorge-oreille (ORL) et d’orthopédie pédiatrique y est également organisé. Il possède une unité spéciale de soins intensifs pour enfants atteints de maladies infectieuses (VIH et tuberculose) supervisé par l’Université de Caroline du Nord. Ce centre de santé enregistre environ 23.000 consultations par an et 8.533 patients y sont hospitalisés. Chaque année, quelque 153 enfants subissent une grosse intervention chirurgicale. 450 enfants sous thérapie antirétrovirale (VIH+) y sont suivis. Rachidi MABANDU
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