Le président Joseph Kabila Kabange a dit à sa manière, lors de son discours sur l’état de la nation jeudi 19 juillet, qu’il quittera bel et bien le pouvoir cette année-ci à l’issue des élections générales de décembre 2018.

Il faut cependant faire un peu d’exégèse pour s’en percevoir.

Alors que s’il l’avait dit de manière la plus compréhensible possible au plus grand nombre, le débat sur »partira, partira pas » n’aurait plus lieu d’être.

Clair ou pas clair, il a quand dit quelque chose sur son avenir politique immédiat.

Voici les 3 paragraphes de son speech où il en parle.

Le premier :

»J’en appelle à la vigilance et au patriotisme de la classe politique, toutes tendances confondues, afin que les prochaines élections, *ouvertes du reste à tous ceux qui en réunissent les conditions légales d’éligibilité, soit un moment de célébration de la cohésion et de l’unité nationales. Que seul le Congo puisse sortir vainqueur de ces consultations afin que vivent la paix, la stabilité, l’unité et le développement de notre pays”.

Or le chef de l’État, constitutionnellement ne remplit pas les conditions car ayant déjà épuisé ses 2 mandats depuis décembre 2016.

Le second :

»Je me suis employé à promouvoir les idéaux de la démocratie, du patriotisme et de l’indépendance nationale pour lesquels Simon Kimbangu, Patrice Emery Lumumba et Mzee Laurent Désiré Kabila ont payé de leur vie *en m’assurant que les libertés publiques ainsi que la participation politique de tous, telle que garantie par la constitution et les lois de la République, soient exercées*, en vue d’une finalité, à savoir : libérer les énergies positives en vue de la cohésion nationale et du développement de notre pays ».

Encore une fois, le président de la République a fait référence à la démocratie et à la constitution.

Le troisième :

» Le cap des troisièmes consultations électorales, fixées en décembre prochain, reste donc maintenu. Notre engagement à respecter la constitution demeure lui aussi non équivoque. »

Ici Joseph Kabila Kabange dit clairement qu’il respectera la constitution qui lui interdit de briguer un 3è mandat.

Il aurait pu faire simple.
À l’instar de l’ex président béninois Yayhi Boni ou plus récemment encore le président ivoirien Alassane Ouattara.
Confrontés aux problèmes similaires à la RDC, les 2 chefs d’Etat avaient clairement dit qu’ils ne seront pas candidats à la prochaine présidentielle dans leurs pays respectifs.

Z.K.
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