* "Les candidats qui se retrouvaient à la queue à la fin des opérations, ont obtenu des jetons pour compléter leurs dossiers lundi et mardi.

Brandissant le calendrier électoral, la Commission électorale nationale indépendante a clôturé, hier dimanche 8 juillet, les opérations de réception et de traitement des candidatures, dans les 173 BRTC éparpillés à travers le pays. A Kinshasa, le président de la Ceni, Corneille Nangaa a fait, hier la ronde des Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) pour s’imprégner de l’évolution des opérations. Mais sur terrain, le constat est amer.

Une seule candidature aux BRTC de Ngaliema, Limete et N’djili et quatre candidatures à Gombe. Les candidats ou mandataires qui se sont retrouvés sur la queue après 16 h 30’ (heure de la fermeture des BRTC) ont bénéficié d’un jeton qui leur permettra de repasser ce lundi, puis demain mardi pour finaliser leurs inscriptions.
Il est 15 heures, lorsque le cortège du président de la Ceni franchit la Maison communale de Ngaliema, où est emménagé le Bureau de réception et de traitement des candidatures pour les communes de Mont-Ngafula (3 sièges) et Ngaliema (4 sièges). Près d’une centaine de candidats, dossiers à la main, rodent autour des installations de la Ceni. La plupart de ces futurs candidats, arrivés au BRTC vers l’après-midi, n’avaient pas encore déposé leurs dossiers de candidatures. Certains n’attendaient que la remise des jetons, sans pour autant avoir de dossiers complets, alors que c’était la condition exigée pour obtenir un jeton à la fin de la journée.

UNE SEULE CANDIDATURE A NGALIEMA, LIMETE ET NDJILI A UNE HEURE DE LA CLOTURE
Pendant ce temps, le BRTC Ngaliema n’avait enregistré qu’une seule candidature durant les deux semaines ouvertes à la réception et au traitement des candidatures. De même qu’aux BRTC de Limete et de Ndjili. Ces candidats ont démontré à suffisance qu’ils ne s’étaient pas préparés en conséquence. Ce, malgré les facilitations accordées par la Ceni, en demandant à la DGRAD et aux banques commerciales de travailler normalement les samedi et dimanche pour leur permettre de verser la caution.
D’autres candidats mal informés se sont dépêchés au niveau des BRTC pour réclamer le jeton, alors qu’ils n’avaient pas encore constitué un dossier. Or, la Ceni avait, à travers un communiqué, précisé que la remise de jetons ne se fera qu’aux candidats disposant des dossiers complets, mais qui se retrouvent à la queue, au moment de la fermeture des bureaux. Ceux-ci auront deux jours (lundi et mardi) pour déposer leurs dossiers. C’est la petite brèche ouverte à l’intention de ces candidats de dernière minute.
Cette mise au point avait été faite, le samedi dernier, aux leaders des partis et regroupements politiques, au cours d’une séance de travail avec la Ceni. La Centrale électorale avait, à cet effet, apporté de solutions à certaines préoccupations des leaders politiques en rapport avec les difficultés opérationnelles, pour déposer les candidatures conformément à la loi.

DES SOLUTIONS EN TERMES DE FACILITATIONS
En proposant des facilitations aux préoccupations des leaders politiques, Corneille Nangaa a d’abord insisté sur le fait qu’il n’y aura pas de prolongation, "mais les procédures indiquent qu’à la clôture des opérations, ceux des partis et regroupements politiques qui seront présents aux BRTC, vont devoir retirer les jetons. Ces derniers auront une validité de deux jours. Ainsi, ils doivent compléter le dossier à partir de lundi et mardi et cette activité va chevaucher avec la période du délai légal de retrait, d’ajout et de substitution des candidatures ".
Autres facilitations accordées par la Ceni, ajoute Nangaa, c’est que pour les candidats de l’Intérieur du pays, " la caution peut être payée à la DGRAD au niveau central, mais les preuves de paiement peuvent être scannées en version copie au niveau des BRTC, en attendant l’envoi des originaux jusqu’à vendredi prochain. Il en est de même pour les mandats des partis politiques. C’était l’occasion d’abord d’expliciter les différents formulaires à remplir. Mais le mandat, ce n’est pas qu’un responsable d’un parti politique doit signer 24.000 ou 64.000 copies. Non, c’est juste qu’il peut mandater et en mandatant on peut transférer le mandat par voie scan au niveau des BRTC, quitte à ce que les originaux nous arrivent jusqu’à vendredi ", a-t-il expliqué.

AU BRTC DE NGALIEMA, LES CANDIDATS SOLLICITENT UNE PROLONGATION
"M. le président nous sollicitons de vous un délai de grâce pour l’inscription des candidatures", lance un candidat et du cout il est appuyé par un bonnombre de candidats. Cette demande a été d’office rejetée par le président de la Ceni. Pour lui, "un parti n’est pas que le militantisme ou la démonstration, c’est aussi la dimension administrative, c’est-à-dire qu’il y a des gens qui s’assoient et organisent qu’à tel endroit on peut envoyer tel ou tel candidat ".
Il regrette qu’en RDC tous les acteurs politiques attendent de venir le dernier jour, s’agiter parce qu’ils ne savent pas par où commencer. " Vous dites que je suis habitué à tout ça, parce que je suis la personne la mieux rodée. Mais quand je vous ai parlé de 504 jours pour organiser les élections, vous m’avez traité de tous les maux, vous m’avez même surnommé "Peugeot 504", mais aujourd’hui vous me demandez de prolonger, vous voulez que je glisse, non il n’y aura pas de glissement. La date du 23 décembre sera respectée".
Corneille Nangaa a demandé aux candidats s’ils étaient prêts à s’assumer au cas où les élections ne se tenaient pas au 23 décembre 2018. Ils ont à l’unanimité répondu oui. " Nous allons nous assumer parce que les élections, c’est notre affaire. Si nous estimons qu’il y a des contraintes qui nécessitent une prolongation, nous allons sans nous gêner l’accepter." Refusant de se faire prendre, le président de la Ceni leur a demandé de s’entendre d’abord entre eux politiciens sur un éventuel report, c’est alors que la Centrale électorale fera la suite. MOLINA
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