* Le Front n’est pas une plateforme comme les autres en ce sens qu’il place le Congo au centre de son action.

*Face aux convoitises extérieures, le pays a besoin à la fois de démocratie via les urnes et de représentativité sociologique.
*Initiateur de ce méga regroupement patriote, le Président Kabila est notre arbitre.

Une semaine après son lancement officiel, le Front commun pour le Congo suscite débat, polémique nourris, selon le cas, aux mamelles de l’ incompréhension, de la gué guerre de positionnement et de la diabolisation politique bien de chez nous. Pour à la fois éclairer la religion de ceux qui se perdent en conjectures sur la nature de cette méga plateforme politique et tordre le cou aux idées répandues de bonne ou de mauvaise foi, « Forum des As » s’est tourné vers l’un des membres éminents du Comité stratégique du FCC. En l’occurrence, Ingele Ifoto qu’il serait superfétatoire de présenter. Tant l’actuel ministre de l’Energie et Ressources hydrauliques fait partie du landerneau politique congolais depuis pratiquement un quart de siècle. Autopsie d’un mouvement politique sui generis.

Pour expliquer les tenants et les aboutissants du FCC, Ingele Ifoto n’a pas besoin d’un discours emprunté. Connu pour son franc parler et son parler franc, ce membre du Comité stratégique remonte jusqu’à la genèse. Pour indiquer d’abord que quoi que pays post-conflit, la RDC n’est pas encore totalement sortie de l’Auberge en terme de sécurité et donc de stabilité. Tant, constate-t-il, les velléités de balkanisation alimentées par les convoitises extérieures sur les richesses du pays ne sont pas éloignées.

COMMENT FAIRE FACE AUX CONVOITISES EXTERIEURES
Dans cette explication géopolitique, Ingele Ifoto cite le coltan, la guerre de l’eau … Pour faire face à cette hypothèque marquée du sceau de précarité qui plane sur la RDC, il y a certes la démocratie. Et, confirme notre interlocuteur, la RDC va poursuivre son processus démocratique sur fond du respect de la Constitution.

EQUILIBRE ENTRE DEMOCRATIE ET REPRESENTATIVITE SOCIOLOGIQUE
Mais, force est tout de même de constater que la culture politique n’étant pas très développée en Afrique et que les pesanteurs sociologiques pour ne pas dire tribales, ethniques, provinciales assaisonnant encore l’espace politique bien plus que les idéologiques qui sont à la marge, il est dans l’intérêt de tous de trouver le meilleur équilibre. Continuer l’expérience démocratique en prenant des précautions pour que ça ne dérape pas. Concrètement, explicite le membre du Comité stratégique, pour une nation multi ethnique avec une mosaïque de tribus comme la nôtre, la seule démocratie avec son critère numérique ne suffit pas.
Encore faut-il y ajouter une bonne dose de représentativité de toutes les couches et souches de la Nation. Cet attelage débouche sur le nécessaire consensus. Se mettre ensemble pour travailler pour le bien du pays. En somme, placer le Congo au centre de l’action. Car en Afrique la double notion de majorité et de minorité n’est pas un dogme, mais un principe.

POURSUIVRE L’EXPERIENCE D’UN ATTELAGE DU GENRE « GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE »
Sur cet arrière-fond, Ingele Ifoto comme tous les autres membres du Gouvernement que le Président de la république compte 17 ans d’expérience dans la conduite de ce pays aux dimensions d’un sous-continent. C’est grâce à l’esprit du consensus qu’il a évité l’éclatement de la RDC. Le 1+4 (Un Président et quatre vice-Présidents) procédait du souci de sauvegarder l’unité du pays.
Ainsi, révèle Ingele, lorsque les membres du Gouvernement sont allés en retraite pour évaluer l’action accomplie au bout d’un an, ils ont réalisé que sur le front des élections – priorité du Cabinet d’union nationale- des avancées notables sont enregistrées. Pour les premières élections entièrement financées par la RDC, le calendrier électoral est respecté. Tout marche conformément au chronogramme de la CENI.
Ensuite, sur le plan socio-économique, les membres du Gouvernement ont noté avec satisfaction que le cadre macro-économique est resté stable après avoir opéré la hausse des salaires des agents de l’Etat. Même si, reconnaissent-ils, cette augmentation faite en fonction des ressources propres, n’est qu’un début.
Enfin, sur le plan sécuritaire, seules demeurent des poches résiduelles mais la situation est globalement sous contrôle à travers l’immense territoire national. Des cas d’insécurité déplorés ça et là sont loin d’être une spécificité congolaise. L’actualité internationale charrie des cas d’attentats, de tueries de masse dans des pays autrement plus équipés.
Alors, au regard de ces résultats positifs obtenus ensemble, la question s’est posée en ces termes : « Pourquoi ne pas continuer cette expérience d’union nationale ensemble après les élections pour l’intérêt de la Nation ? » D’autant que pour plusieurs raisons, le pays est en proie à de profondes mutations. En plus de la nécessité de faire front face à l’adversité extérieure, il y a lieu de considérer aussi le seuil de représentativité qui impose de grands ensembles.
Sans copier ce qui se fait ailleurs, comment ne pas regarder avec intérêt la France avec En marche. Un mouvement lancé par Emmanuel Macron qui a conduit au pouvoir des personnalités venues de divers horizons socio-politiques.

« LE PRESIDENT KABILA EST NOTRE ARBITRE »
Au pays où la polémique est reine, la qualité d’autorité morale du FCC reconnue au Raïs est interprétée en sens divers. Là aussi, Ingele Ifoto remet les pendules à l’heure. Aux négociations de la Cité de l’Unité africaine comme aux pourparlers de la du Centre interdiocésain, tous les acteurs ont reconnu Joseph Kabila comme Président de la République jusqu’à l’installation du Président élu conformément à la Constitution.
Ce faisant, ils lui ont reconnu ses pouvoirs régaliens. C’est lui qui nomme le Premier ministre et tous les membres du Gouvernement. C’est lui qui nomme au sein de la Justice et de l’Armée. Maintenant qu’il initie le Front, il y en a qui semblent ne pas comprendre qu’il en soit l’autorité morale ! C’est de l’hypocrisie. « Le Président Kabila est notre arbitre », tranche Ingele.
A ceux qui lui prêtent l’intention qu’il n’a pas, à savoir se représenter pour la troisième fois consécutive à l’élection présidentielle, le Président a déjà répondu très clairement à deux reprises, rappelle ce membre du Comité stratégique. D’abord, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès et ensuite le 26 janvier de cette année lors de sa conférence de presse. A l’une ou l’autre occasion, Joseph Kabila a affirmé haut et fort son attachement au respect de la Constitution. José NAWEJ
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