La date tant attendue par le peuple congolais est enfin passée. Il s’agit du 19 juillet 2018, jour où l’opinion nationale et internationale attendait un speech historique de la part du Président Joseph Kabila Kabange à l’aube de l’ouverture, fin juillet début août, des BRTC pour le dépôt des candidatures à la présidentielle 2018. Chose promise, chose faite car hier, en effet, le Chef de l’Etat du Congo-Kinshasa a bel et bien prononcé son discours sur l’état de la nation devant Sénateurs et Députés réunis en Congrès et par-dessus, devant toute la République. Il y a lieu de retenir du garant de la Nation un message ferme. Le cap sur les élections prévues pour ce 23 décembre 2018 reste maintenu. Malgré cet énième engagement de la part de Kinshasa pour ces joutes électorales dites irréversibles, face au manque de consensus jusque-là au sein de l’agora politique et le décor corsé d’août puis la suite de l’année au cas où le verdict autour de l’affaire 3ème mandat pimentait les choses, certains observateurs se demandent si, enfin, les élections de cette année relevaient d’un mythe ou vont se concrétiser comme une réalité ce 23 décembre 2018.

De ce fait, bien que la machine à voter n’ait pas été mentionnée, au vu de ses propos, il est clair que cet appareil qui fait objet d’acharnement, de critique et de contestation dans l’opinion congolaise fait partie de l’une des conditions à remplir pour le processus électoral. N’ayant que 6 jours restant pour atteindre la date du 25 juillet prochain pour le dépôt des candidatures à la présidentielle et à la députation nationale, quelles attitudes adopteront l’opposition comptant en son sein l’Udps/Limete, ainsi que du comité laïc de coordination et tant d’autres ? Ces scrutins auront-ils réellement lieu avec tant des contestations, et tenant compte des candidats qui d’office ont des problèmes de légitimité conformément à la loi électorale ? Telles sont les questions qui laissent perplexe. La classe politique est en ébullition, tel est le climat actuel et il est vu de façon claire que nombreux réagiront face au propos tenu du haut de l’hémicycle de l’Assemblée Nationale abritant les congressistes et invités. Malgré que le pays soit en crise économique et que le taux de change est balbutiant causant de l’inflation, Joseph Kabila souligne que l’Etat Congolais portera la charge exclusive de l’organisation des scrutins sans un quelconque appui étranger. Il sied de souligner que le Commission Electorale Nationale Indépendante -CENI- a rejeté toute offre financière allant dans le sens de soutenir le processus électoral. Qu’à cela ne tienne, le peuple congolais attend avec impatience la concrétisation de ces suffrages espérant que cela deviendra une réalité loin d’être un mythe comme en 2017 et pire 2016. Une autre question restant hésitant est celle de savoir si Joseph Kabila présentera un dauphin ou se représentera lui-même comme candidat à la présidentielle. Les uns et les autres seront fixés dans les jours qui suivent.
Niclette Ngoie
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