Tous, autant qu’ils sont, rêvent d’une chose ! Coiffer la tête de la gigantesque nation au centre de l’Afrique. Ce récit d’un petit fait curieux, relève désormais du passé, car cette semaine est décisif. Tous ces prétendants verbalement déclarés voire investis, candidat président de la République par leurs partis et regroupements politiques se devront de sortir de leurs burons pour affronter Nangaa, pour ne pas dire, la CENI et ses lois électoraux dont le très délicat article 10 engendre débats, et toutes autres formes de contestation dans les états-majors de ces partis politiques. Donc, la période réglementaire du dépôt des candidatures qui va jusqu’au 8 août, additionnée de 5 jours avant finalement de prendre le dernier virage vers le 13, ultime date de la prolongation pour les retardataires, verra sans nul doute, toutes les figures emblématiques terrées depuis longtemps, se dévoiler pour tenter de décrocher le trésor du pays imaginaire.

D’où l’on vient ?

Cette histoire ne remonte pas d’hier, encore moins du mois dernier, voire du 19 décembre 2016, date de l’expiration du deuxième et dernier mandat constitutionnel du Président de la République, Joseph Kabila. En effet, l’histoire, forte de ses capacités d’appréhensions de faits, rappelle qu’à son arrivée officielle, c’est-à-dire, après élections de 2006 à la tête de la nation, Joseph Kabila sortait la tête haute de la fatidique équation 1+4 composée notamment d’Abdoulaye Yerodia Ndombasi, d’Azarias Ruberwa, de Z’Ahidi Ngoma et d’un certain Jean-Pierre Bemba. Postérieurement aux élections prévues en deux manches par l’ancienne Constitution, Kabila l’emportait sur Jean-Pierre Bemba après des affrontements à la loyal. Le temps étant révolu, suite à la révision en 2011 de la Constitution de 2006, le Président de la République fut de nouveau élu, au moyen des suffrages, battant au passage Etienne Tshisekedi qui contesta jusqu’à son dernier souffle les résultats allant même à prêter serment dans sa résidence de Limete devant un nombre très restreint des partisans.

Aujourd’hui, la tournure de la bataille d’éligibilité pourrait sans doute surprendre nombreux au cas où comme le pensent les analystes, l’acceptation de la probable candidature de Joseph Kabila par les membres de la Cour constitutionnelle était un fait accompli.

Décor actuel

Les échauffourées qui s’annoncent donneront sûrement des échauboulures à la peau. Bemba, vu de loin par la majorité comme la nouvelle tête à problème, est tenté d’être désamorcé telle une bombe, par ce parti au pouvoir, dont le porte-parole Alain André Atundu aurait eu le toupet de se muer en la qualité de la commission habilitée à rappeler au Président du Mlc sa très probable inéligibilité à la présidentielle de décembre avant même que ce dernier ne monte à bord de l’aéroplane chargé de le déposer dès ce 31 juillet à Gemena avant de rejoindre, selon ses plans, Kinshasa où il éprouverait le désir indubitable de tenir un meeting de haute voltige pendant les jours à venir. Une vraie réponse du berger à la bergère puisque dans une interview donnée depuis la Belgique, l’ancien Vice-président congolais affirmait que Joseph Kabila est inéligible.

Comment ne pas conjecturer des mésententes dans l’avenir dès lors que cette bataille d’éligibilité devient on ne peut plus personnelle, au point de priver les partisans du Sénateur de le rejoindre à Gemena, où il entend s’incliner devant la tombe de son père Bemba Saolona Jeannot ? Et encore que dans un chapitre précédant soit toujours pendant, l’ancien Gouvernement du Katanga, Moïse Katumbi serait quand même tenu à l’écart du pays bien que les affaires qui pèseraient semble-t-il sur lui, ne soient en rien un couac sur son retour au pays, et bien-sûr sa candidature à la présidentielle de décembre, selon son avocat Dupont Moretti ? Ardu à dire en tout cas.

Si l’heure est encore aux mots aujourd’hui, il n’en demeurera pas éternellement ainsi, car d’ici 15 jours, les vraies vérités éclateront sur les yeux et à moins que le Christ ne descende en chair une fois de plus, il faudra plus que des simples discussions pour voir les esprits se calmer cette fois.

Vers où… ?

Après, il faudra rappeler justement que loin d’être la solution à tous les problèmes qu’a connus jusque-là cette nation, les élections crédibles seront néanmoins la porte d’entrée d’un élu voulu par le peuple qui, s’il a un plan adéquat aux maux et aspirations de l’Etat, aidera à évacuer la problématique du paradoxe d’un pays immensément riche avec un peuple immensément pauvre.

Afin d’y arriver, il faut aux autorités congolaises de passer outre les différents différends qui les opposent de la plus directe des manières et assomment au passage, l’espoir de vivre une paix accomplie en RDC, en assainissant complètement le climat politique, en veillant sur la sécurisation du processus électoral, mais surtout revoir les préalables majeurs liés à la machine à voter sur le plan technique.

De plus, ne pas tomber dans le piège d’illégitimité ou encore d’illégalité car, la politique d’isolation dans un monde activement en développement ne profite pas à qui l’applique, disent certains.

Marco Mongolu

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