
« Il y a contradiction des décisions entre le verdict condamnant Franck Diongo à cinq ans de prison et la décision condamnant ses 15 gardes du corps qui ont été arrêtés avec lui. 7 ont été acquittés et huit ont été condamnés à 7 mois de prison. Le droit positif congolais est claire là-dessus », a expliqué Me Nico Malengela, l’un des avocats de Franck Diongo.
Selon lui, lorsqu’il y a contradiction des décisions, c’est un motif de révision du procès.
Il a ajouté que des faits nouveaux ont aussi été apportés à la Cour de cassation, notamment des réquisitions des médecins qui n’ont pas été pris en compte par le premier juge.
« Ces rapports font état de l’absence de moindres tortures à charge des présumés victimes sous l’affaire condamnant Franck Diongo à cinq ans de prison », a poursuivi Me Nico Malengela.
Au regard de ces nouveaux éléments, fait-il savoir, leur objectif est de voir la Cour de cassation réviser le procès de condamnation de Franck Diongo qui a été ordonné par la Cour suprême de justice.L’affaire a été prise en délibéré. Le ministère public a demandé la communication écrite de ces éléments nouveaux afin de donner son avis à l’audience prévue au 18 juillet.
« ARRETE EN FLAGRANCE »
Après l’arrestation de Franck Diongo, Barnabé Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique du président Kabila, a fait savoir que l’opposant avait séquestré trois éléments de la garde républicaine. « Franck Diongo a arrêté et séquestré trois éléments de la Garde républicaine qui habitent dans son quartier. Il les a pris, amenés dans sa résidence, il les a battus et les a maltraités », a déclaré à la presse M. Kikaya. D’après le conseiller du chef de l’Etat, Franck Diongo a été présenté au parquet. « Alertée, la police s’est présentée chez M. Diongo, l’a arrêté en flagrance. Au moment où nous parlons, il est en train d’être présenté au parquet général et on va entamer une procédure de flagrance » contre lui, a-t-il précisé. Rachidi MABANDU