L’Eglise catholique relance dès ce jeudi 5 juillet l’opération " cloches " à travers toutes les paroisses de l’archidiocèse de Kinshasa. Hier lundi 2 juillet au culte matinal, les prêtres ont appelé les fidèles à relayer les sons de cloche par toute sorte de clameur dont les bruits de casseroles, les coups de sifflet, les klaxons de véhicules…

Cet appel des catholiques intervient un peu plus de 48 heures après le message des évêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), réunis en assemblée plénière du 25 au 29 juin dernier, autour d’un thème central " Sauvons le processus électoral ". Les prélats se sont dits préoccupés par les incertitudes qui planent sur la RDC à six mois de la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales.
Aussi, le Comité laïc de coordination (CLC), dans son ultimatum du 23 juin dernier, exigeait-il du Président de la République, du Gouvernement et de la CENI des signaux clairs que les élections législatives provinciales et nationales ainsi que la présidentielle seront tenues le 23 décembre 2018.

LES PROTESTANTS DENONCENT LA PERSISTANCE DE LA SOUFFRANCE
Le CLC avait promis de faire une importante déclaration au lendemain du 30 juin, selon laquelle le peuple congolais sera dans l’obligation de se prendre courageusement et durablement en charge sur toute l’étendue de la République.
L’Eglise protestante de la ville de Butembo a donné de la voix à la l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo. Dans un mémo le week-end dernier, le président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) de Butembo, l’évêque Muhindo Isesemo Adolphe, estime que près de 2500 personnes ont été tuées, près de 1700 autres Kidnappées, environ 7 400 femmes violées et plusieurs autres violations des droits de l’homme ont été commises dans les territoires de Beni et Lubero au Nord-Kivu depuis 2014.
Et Mgr Muhindo de renchérir : « Ces chiffres démontrent que la RDC n’est pas réellement un Etat indépendant. " Le pays ne semble pas être indépendant, parce que nous continuons à souffrir, parce que nous avons enregistré des cas de pillages, les cas d’insécurité, d’incursions nocturnes. Comme ici à Butembo, à Beni et comme partout ailleurs, on parle du phénomène Kasuku, le problème de Kidnapping, tracasseries de tous genres, le viol, les arrestations arbitraires".
De ce fait, il recommande au Gouvernement d’assurer la protection de la population ainsi que de ses biens.
" Nous lui demandons également de créer un mécanisme de cohabitation pacifique entre la population congolaise en général et en particulier, d’organiser les élections dans le délai requis selon le calendrier en cours de la CENI", a poursuivi Mgr Muhindo Isesemo avant d’enchaîner que dans cet ordre d’idées, la MONUSCO devrait continuer à assurer la protection de la population civile sans parti pris.

REGAIN D’INSECURITE
Entretemps, la société civile coordination urbaine de Butembo a eu à dénoncer le 7 juin dernier le retour des "Kasukistes" [les bandits armés] qui écument cette ville du Nord-Kivu. Selon la Radio Okapi, la veille, la population avait lynché un présumé bandit au niveau du rond-point Vubande dans la commune de Mususa alors que trois domiciles ont été cambriolés au quartier Vutetse.
Au regard de la persistance de cette forme d’insécurité, le vice-président de la société civile coordination urbaine de Butembo, Egard Mateso a accusé les bourgmestres d’une faiblesse notoire avant de réclamer le renforcement des patrouilles mixtes FARDC, police et MONUSCO. Emma MUNTU
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