L’affaire Moïse Katumbi qui n’a toujours pas atteint Kinshasa pour déposer sa candidature s’invite à l’UE et UA. Hier, ces deux organisations ont publié deux déclarations non conjointes mais concomitamment. La thématique concerne les élections du 23 décembre 2018 que l’UE et l’UA veulent les plus inclusives possibles. Des élections qui ne laissent personne au bord de la route.

Les deux organisations sont parties des événements du week-end dernier à Kasumbalesa, à la frontière avec la Zambie où Moïse Katumbi Chapwe, candidat Président de la République de « Ensemble pour le changement » n’a pas pu passer pour atteindre Lubumbashi, il y a eu mort d’homme. L’UA et l’UE sont très préoccupés par ces incidents et aussi l’exclusion du processus électoral dont fait l’objet Moïse Katumbi Chapwe.
Elles exigent donc que les élections soient inclusives, transparentes et crédibles. L’UE, plus particulièrement dit suivre de près la situation politique en RDC. Elle fait savoir que la solution à la crise politique actuelle passe par le respect scrupuleux de la Constitution de la RDC et aussi l’Accord de la Saint-Sylvestre sans oublier son volet décrispation politique.
Pour l’UE, la décrispation politique est la voie royale pour arriver justement à des élections inclusives et paisibles que tout le monde appelle de tous ses vœux. On peut rappeler que le volet concernant la décrispation politique de l’Accord du Centre-interdiocésain signé le 31 décembre 2016 a prévu de se pencher sur les sept cas dits emblématiques qui doivent être solutionnés instamment.
Il s’agit entre autres du cas de Moïse Katumbi Chapwe, condamné à 36 mois de prison pour faux et usage de faux dans l’affaire de l’immeuble du Grec Emmanuel Stoupis et poursuivi dans une autre affaire de recrutement de mercenaires ouverte à ce jour devant la Cour de cassation, de Me Jean-Claude Muyambo, condamné pour stellionat sur le même immeuble du même Emmanuel Stoupis et qui est en train de purger sa peine, d’Eugène Diomi Ndongala Zomambu condamné à 5 ans de prison pour une affaire de viol. Il faudra y ajouter le député national Franck Diongo, condamné à 5 ans de prison pour avoir séquestré dans sa résidence et molesté des soldats de la Garde républicaine.
Le problème c’est que depuis la signature de l’Accord de la Saint-Sylvestre jusqu’à ce jour, ces mesures de décrispation politique n’ont jamais été mises en œuvre par le gouvernement. Conséquence : Katumbi a continué son exil à l’extérieur du pays tandis que ceux qui sont en prison notamment Jean-Claude Muyambo, Diomi Ndongala et Franck Diongo ont continué leur détention à la prison de Makala.
Au fait, il y a deux lectures diamétralement opposées sur les 7 cas emblématiques visés par les mesures de décrispation de l’Accord de la Saint-Sylvestre entre le gouvernement et la CENCO. Pour le gouvernement les cas Katumbi, Muyambo, Diomi Ndongala et Franck Diongo sont des cas de droit commun et non des prisonniers politiques. Ils doivent donc répondre devant les juridictions de droit commun et subir la rigueur de la loi. Jusqu’à ce jour, c’est cette intelligence du gouvernement qui est appliquée. Les sept cas emblématiques dont Katumbi continuent leur martyre. Pas sûr que l’appel de l’UE et l’UA soit entendu. KANDOLO M.
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