* Selon des sources, le parti d’Antoine Gizenga serait buté aux difficultés financières.

Pas de candidat Palu au prochain scrutin présidentiel ?On serait tenté d’y répondre par l’affirmatif. Et, peut-être aussi, à l’absolu. Scoop ? Loin s’en faut ! Seulement voilà. Jusque tard hier mardi 7 août, rien n’annonçait le dépôt de candidature du prétendant du parti d’Antoine Gizenga à la Magistrature suprême. Adolphe Muzito ? Erreur. Car, le Premier ministre honoraire qui a promis de déposer sa candidature ce mercredi 8 août, se présente sous la bannière "Nouvel Elan". Sans surprise.

Selon des sources ayant des entrées faciles dans la direction du parti, le Palu serait confronté à une réelle difficulté financière." Les caisses du parti sonnent creux. On ne saurait pas réunir les 100 mille USD non remboursables, exigés pour la caution ", révèlent les mêmes sources. En d’enchainer : "Tous les mandataires publics nommés pour le compte du parti ont trahi Antoine Gizenga".
Si réellement, le manque de moyens financiers est la principale raison qui explique l’absence du postulant Palu à la présidentielle, il se pose alors un sérieux problème. Celui lié à l’avenir même du parti. D’ores et déjà, des questions taraudent les esprits. Comment comprendre que le Palu qui avait plusieurs fois promis de présenter son propre candidat au sommet de l’Etat, ne puisse pas avoir les moyens de sa politique ? Comment comprendre aussi, que les caisses d’une grande formation politique cinquantenaire comme le Palu, soient " vides ", quand on sait que le parti a participé à la gestion des Affaires de l’Etat pendant les deux mandats du Président Joseph Kabila ? On pourrait s’interroger à l’infini, sans pour autant évacuer définitivement cette problématique.

L’INEVITABLE CHOIX
A moins que les choses évoluent dans le sens contraire, d’ici à l’heure de clôture du dépôt des candidatures, officiellement prévue aujourd’hui mercredi. Au cas contraire, la suite est bien connue. C’est qu’il n’y aura pas de candidat Président de la République issu du Parti d’Antoine Gizenga. Et ce, contrairement à l’annonce maintefois brandie par Antoine Gizenga en personne. A savoir que le Palu aura son candidat à l’élection présidentielle. Si l’hypothèse se vérifie, le Parti de Mbuta, à défaut d’avoir son propre candidat, sera obligé de donner une consigne de vote à ses militants. Cela suppose qu’en amont, le Palu devra, soit renouveler ses vœux d’alliance avec la Majorité présidentielle (MP), soit trouver un nouveau partenaire.
Déjà, au sein du parti, on semble ne pas encore finir avec le débat autour de ces deux hypothèses. Certaines sources parlent même de la "bipolarisation " du Palu. D’un côté, ceux qui tiennent mordicus au maintien de l’ordre ancien. C’est-à-dire, le partenariat avec la MP. De l’autre, les partisans "progressistes", favorables à la rupture. Il s’agit donc ici, de ceux qui pensent qu’après environ dix ans de " mariage " avec le Président Joseph Kabila, l’heure de la séparation a finalement sonné. Une "désunion " négociée selon le souhait du Palu qui, dans la perspective de la présentation de son propre candidat, attend que son ancien partenaire MP lui retourne l’ascenseur.
Au cas où l’option d’une nouvelle alliance passerait in fine, avec qui les Gizengistes vont-ils composeraient-ils ? La question vaut tout son pesant d’or, quand on sait que le Secrétaire permanent du Parti, Lugi Gizenga et l’ancien Secrétaire permanent adjoint, Adolphe Muzito, avaient écopé d’une suspension en mars dernier, à cause justement du sens de leur ouverture. Ces deux cadres du Palu avaient-ils été clairvoyants ? Le temps a-t-il fini par leur donner raison ? Ceux qui ont préempté le Palu pour leurs intérêts personnels, auront-ils ce jour, le courage de rétropédaler ? Où va en définitive le Palu ? Laurel KANKOLE
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