Des acteurs politiques Congolais détenant une nationalité étrangère, candidats à quelque niveau des élections générales de décembre prochain, pourraient voir leurs dossiers rejetés. Déjà, une liste non encore exhaustive des personnes concernées, a été déposée à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), rappelle le ministre d’Etat en charge de la Justice et garde de sceaux, Alexis Tambwe Mwamba, dans une correspondance adressée au Procureur général près la Cour de cassation.

Dans cette lettre qui date du 15 aout courant, le patron de la Justice congolaise adopte un ton rigoureux. Le Chef de l’Etat ayant prêché par l’exemple, en refusant de se représenter au prochain scrutin présidentiel, par respect à la Constitution, tous les candidats détenteurs d’une nationalité étrangère, devraient donc faire de même. C’est-ç-dire respecter la Constitution et toutes les lois du pays.

Pour le gouvernement, tous les acteurs politiques impliqués dans le processus électoral en cours, sont tenus à l’instar du chef de l’Etat, de respecter la Constitution. Dans la correspondance adressée au procureur, il est dit :" À l’instar de son Excellence monsieur le président de la République, qui a respecté la Constitution en se représentant pas, comme candidat à la magistrature suprême, pour les élections du 23 décembre prochain, tous les acteurs politiques sont tenus de se soumettre aussi bien à la Constitution qu’aux lois de la République ".
Au sujet de la liste transmise à la CENI, Thambwe Mwamba sonne l’alerte : " Il est fort possible que cette liste ne soit pas exhaustive et que certaines personnes, détenant la nationalité étrangère, parviennent à faire valider leur candidature et même à se faire élire ".
Le ministre a, en outre, invité le procureur général à ouvrir des enquêtes à l’encontre de ceux qui auront méprisé la loi. " Il va de soi que la personne concernée, même élue, sera déchue de son mandat et poursuivie judiciairement ", conclu-t-il.
Le gouvernement renseigne par ailleurs que des investigations sont menées par les services compétents, pour tenter de découvrir d’autres cas.
Intervenant hier jeudi 16 août au cours d’une conférence de presse du Front commun pour le Congo (FCC), le ministre de la Justice a affirmé que le parquet général a lancé un mandat d’arrêt international contre M. Katumbi. Selon lui, certains pays africains et européens sont déjà saisis.
Et de poursuivre : " Le parquet général a émis un mandat d’arrêt international contre M. Katumbi. Et je pense que le show qui a été fait à Kasumbalesa était uniquement politique. Ce mandat a été émis et il reste en vigueur. Il a été communiqué à un certain nombre de pays tant africains qu’européens. Pour nous, on ne l’a pas empêché d’entrer. Pour la Justice congolaise, M. Katumbi est un fugitif et il doit être arrêté dès qu’il sera sur le territoire national. Cette position n’a pas changé. Le déploiement de la police à la frontière de Kasumbalesa avait été fait pour l’arrêter. M. Katumbi savait très bien".
A tous égards, la question de la double nationalité demeure une boîte de pandore. Emma Muntu
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