La direction du Mouvement du 23 mars demande au gouvernement congolais et à la CENI de respecter le processus électoral en cours et son caractère inclusif selon l’esprit de l’accord de la Saint- Sylvestre du 31 décembre 2016. Sinon, menace le M23 les attitudes qu’il a observées, en s’abstenant de répondre aux provocations des Forces armées de la RDC, ne seront plus de mises. En clair, le M23 menace de reprendre la guerre, en ne s’abstenant plus, si les élections ne sont pas inclusive.

Dans son communiqué de presse rendu public ce lundi 13 août 2018, ce mouvement politico-militaire rappelle qu’à la suite du non-respect par le gouvernement congolais des Déclarations signées le 12 décembre 2013 à Nairobi, le Mouvement du 23 mars est physiquement présent sur le territoire national congolais depuis le 14 janvier 2017.

Selon son président, il ne s’agit pas d’aller y faire la guerre mais plutôt pour apporter son soutien au processus électoral, seule voie susceptible d’octroyer au pays et au peuple des dirigeants légitimes et dignes, capables de faire face, efficacement, aux causes profondes de conflits qui déchirent notre pays depuis plusieurs décennies.

C’est en soutien à ce processus électoral que le M23 s’abstient depuis lors de répondre aux multiples provocations et assauts menés contre lui par les forces gouvernementales, FARDC et leurs alliés, poursuit-il.

Cependant, cette attitude d’abstention sera maintenue si et seulement si le processus électoral actuel se révèle plus inclusif, transparent et libre de manière à garantir toute la confiance des électeurs, affirme son leader.

Selon Bertrain Bisimwa, le Mouvement du 23 mars entend reprendre le dialogue avec seuls des dirigeants tributaires d’une véritable légitimité à l’issue des élections jugées réellement crédibles pour la mise en œuvre de différents accords de paix librement signés avec la République Démocratique du Congo.

Toutefois, l’ex mouvement rebelle considère comme encourageant l’acte posé par l’actuel chef de l’Etat, Joseph Kabila, de se choisir un candidat, autre que lui, devant représenter sa famille politique aux élections présidentielles du 23 décembre courant dans le strict respect de la Constitution de notre pays.

Ainsi, le M23 demande à Kabila de lever tous les obstacles à la bonne tenue d’un scrutin libre, transparent, crédible, inclusif et apaisé.
Il s’agit notamment de la mise en application complète des mesures de décrispation politique conformément à l’accord politique du 31 décembre 2016, de la mise à l’écart de la machine à voter et de la clarification des cas litigieux des 6 millions d’individus irrégulièrement inscrits sur le fichier électoral susceptibles de décrédibiliser le résultat du scrutin et conduire à des contestations violentes.
Valéry Mukosasenge
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