* Un des initiateurs de la marche de protestation, Christian Mwando interpellé et libéré

La ville de Lubumbashi a été paralysée hier lundi 6 août dans la matinée. Des coups de feu ont retenti dans certains quartiers, notamment à Tabacongo, dans la commune de Kampemba, et dans la commune de la Kenya, aux environs du marché central.

A la base, les forces de l’ordre s’activaient à disperser les manifestants pro-Katumbi, qui avaient choisi la rue pour manifester leur ras-le-bol. Ces derniers, par ces actions de rue, exigeaient l’autorisation pour leur leader Moïse Katumbi, à fouler le territoire congolais par cette partie du sud-est de la RDC.
Dépitée, la fédération de l’Union nationale des démocrates fédéralistes (Unadef) pour le Haut Katanga s’est insurgée contre la violence dont a été victime l’honorable Mwando Nsimba Kabulo lors de cette marche, à l’initiative de son parti. Cet élu de Lubumbashi a même été touché par les projectiles avant d’être enlevé et conduit vers une destination inconnue
Pour l’Unadef, la Police a usé des moyens disproportionnés de la force contre ses militants. Elle a, par ailleurs promis de poursuivre ses actions jusqu’au retour de son candidat président de la République, Moïse Katumbi.

DES MILITANTS DETERMINES
Les sympathisants du candidat pour la plateforme « Ensemble pour le changement » étaient déterminés hier à paralyser la ville de Lubumbashi. Ils ne juraient que par le retour de leur leader politique, empêché de rentrer au pays le vendredi et samedi derniers, en provenance d’Afrique du Sud, en passant par Kasumbalesa, en Zambie.
A Tabacongo, un marché a été incendié et certaines boutiques pillées. Dans la commune de Kenya, les manifestants ont brûlé des véhicules, rapportent des sources locales. Des débordements qui ont occasionné des interpellations de quelques manifestants par la Police.
Selon plusieurs témoignages recueillis par une consœur, des mobilisations ont commencé le dimanche 5 mars dernier dans la soirée. « Des jeunes gens circulaient avec des mégaphones appelant la population à descendre dans la rue le lundi matin pour réclamer le retour de Katumbi », ont-ils confié.
« Les jeunes sont descendus dans la rue et ont brûlé des pneus et les étalages dans certains marchés. Ils se sont par la suite attaqués à tout commerçant qui tentait d’étaler sa marchandise", rapporte un témoin.
Vers 9 heures, la psychose a atteint le centre-ville aux abords du marché M’zee Kabila, où les gens couraient dans tous les sens et les magasins ont dû fermer leurs portes », a indiqué un témoin de l’événement.
Au même moment, de l’autre côté de l’avenue lac Kipopo, les femmes des partis politiques membres de la plateforme « Ensemble pour le changement » se sont mobilisées en prenant la direction de la résidence de Kyungu wa Kumwanza. Elles ont ensuite été dispersées à coup des gaz lacrymogènes.
Les autorités sécuritaires de la ville sont vite intervenues pour rétablir la paix sociale. A la tête d’une espèce de contre marche, le gouverneur de la province et le maire de la ville de Lubumbashi ont fait la ronde l’après-midi pour demander à la population de rouvrir leurs magasins. Orly-Darel NGIAMBUKULU
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