* Le vice-Président de "Ensemble" demande au Chef de l’Etat de lever la mesure qui retient leur leader à l’extérieur du pays et "de libérer les prisonniers politiques encore en prison".

Dans une déclaration politique en 20 points, faite hier dimanche 12 août, le vice-président de "Ensemble pour le Changement" sollicite l’implication personnelle du président de la République, Joseph Kabila, pour permettre le retour en RDC de Moïse Katumbi.

"Monsieur le Président, vous venez de faire un grand pas dans la bonne direction ; il ne comptera que s’il est suivi d’autres pas devant aller vers la décrispation du climat politique afin de ramener la sérénité dans notre pays", déclare Pierre Lumbi.
Pour le Vice-président de la plate-forme Katumbiste, la libération des prisonniers politiques et d’opinion, le retour de Katumbi pour le dépôt de sa candidature… sont des conditions incontournables pour offrir au pays des élections apaisées et crédibles, en garantissant l’égalité des chances à tous les candidats.
Aussi sollicite-t-il du Raïs : "Monsieur le Président, libérez les prisonniers politiques encore en prison, levez cette malheureuse mesure qui retient injustement le Président Moïse Katumbi à l’extérieur du pays, demandez à la CENI de nettoyer le fichier électoral, demandez-lui de retirer la machine à voter du processus actuel".
Le vice-président de "Ensemble pour le Changement" affirme que Moïse Katumbi a été "délibérément empêché, par le régime de Kinshasa, de rentrer dans son propre pays et de déposer son dossier de candidature". Pierre Lumbi soutient que cet acte viole la Constitution, et l’Accord de la Saint Sylvestre, et prive des millions de congolaises et congolais qui se reconnaissent aujourd’hui en lui le droit de choisir leur candidat.
Le n° 2 de "Ensemble" appelle la communauté internationale, particulièrement les Nations-Unies, l’Union Africaine, l’Union Européenne, la SADC et la CIRGL d’accentuer leurs efforts pour que toutes les mesures de décrispation contenues dans l’Accord de la Saint Sylvestre soient réellement effectives.
La désignation du dauphin n’étant à ses yeux qu’une victoire d’étape, Pierre Lumbi convie le peuple congolais à "demeurer vigilant et à ne point se relâcher dans la lutte pour la décrispation politique, la tenue des élections le 23 décembre 2018 sans la machine à voter, ni fichier corrompu, dans le strict respect de la Constitution et de l’Accord du 31 décembre 2016."
Lire ci-dessous, l’intégralité de la déclaration de Pierre Lumbi Okongo
Didier KEBONGO

DECLARATION POLITIQUE DE PIERRE LUMBI OKONGO

1. Le Président KABILA vient de désigner son Dauphin et renonce, par ce geste, à son projet de modifier la Constitution dans le but de briguer un troisième mandat. Nous nous en félicitons.
2. L’histoire retiendra que, pour y arriver, il aura fallu au peuple congolais 4 longues et dures années de lutte, de sacrifices de sang, de larmes, de privation de liberté, de souffrance et d’humiliation.
3. Que du gâchis qui était totalement évitable !
4. A cette étape de notre lutte, nous renouvelons nos hommages aux dignes filles et fils de notre pays, tombés sur le champ de bataille pour que triomphent la liberté et la démocratie dans notre pays.
5. Nous saluons la résistance de notre vaillant peuple qui a maintenu depuis janvier 2015 la flamme de l’espoir par sa constance et la force de son combat. Cette victoire est avant tout la sienne.
6. Cette victoire, si belle soit-elle, n’est qu’une victoire d’étape. Il reste encore plusieurs batailles à mener, jusqu’à obtenir la tenue d’élections libres, crédibles, apaisées, transparentes et inclusives.
7. La communauté nationale et internationale aura constaté qu’un digne fils congolais, le Président Moïse KATUMBI, a été délibérément empêché, par le régime de Kinshasa, de rentrer dans son propre pays et de déposer son dossier de candidature.
8. Cet acte viole notre Constitution, viole l’Accord de la Saint Sylvestre, et prive des millions de congolaises et congolais qui se reconnaissent aujourd’hui en lui le droit de choisir leur candidat.
9. Nous attirons l’attention du gouvernement congolais et de la Communauté Internationale sur les conséquences qui pourraient découler de cette situation.
10. Par ailleurs, l’opinion retiendra l’obstination du pouvoir en place d’une part, à maintenir en détention de dizaines des prisonniers politiques et d’opinion, parmi lesquels Jean-Claude MUYAMBO, Franck DIONGO, Eugène DIOMI NDONGALA, Gecoco MULUMBA, Carbone BENI ; et d’autre part, à contraindre plusieurs congolais à l’exil.

11. La décrispation politique, volet important de l’Accord du 31 décembre 2016, continue ainsi à être bafoué par le pouvoir en place : aucun cas emblématique n’est pris en considération ni résolu. Le régime actuel poursuit sa politique d’exclusion et de déni de droits et libertés fondamentaux de certains citoyens congolais.
12. Le peuple congolais n’acceptera pas l’exclusion de Moïse KATUMBI aux prochaines élections présidentielles, ni toute autre exclusion par le fait de prince.
13. Le peuple congolais n’acceptera pas non plus l’utilisation de la machine à voter, ni celle d’un fichier électoral corrompu.
14. Ainsi, nous en appelons à la responsabilité du Président Kabila.
15. Monsieur le Président, vous venez de faire un grand pas dans la bonne direction ; il ne comptera que s’il est suivi d’autres pas devant aller vers la décrispation du climat politique afin de ramener la sérénité dans notre pays.
16. Monsieur le Président, libérez les prisonniers politiques encore en prison, levez cette malheureuse mesure qui retient injustement le Président Moïse Katumbi à l’extérieur du pays, demandez à la CENI de nettoyer le fichier électoral, demandez-lui de retirer la machine à voter du processus actuel.
17. Ce sont des conditions incontournables pour offrir à notre pays des élections apaisées et crédibles, en garantissant l’égalité des chances à tous les candidats.
18. Faites le Monsieur le Président, cela ne pourra que vous honorer et nous honorer tous.
19. Nous invitons la communauté internationale, en particulier les Nations Unies, l’Union Africaine, l’Union Européenne, la SADC et la CIRGL d’accentuer leurs efforts pour que toutes les mesures de décrispations contenues dans l’Accord de la saint Sylvestre soient réellement effectives, afin de permettre à la CENI d’organiser les élections dans un climat apaisé et de réconciliation. Il en va de l’intérêt et la paix dans notre pays, dans la région, dans le continent et dans le monde.
20. Nous appelons le peuple congolais à demeurer vigilant et à ne point se relâcher dans la lutte pour la décrispation politique, la tenue des élections le 23 décembre 2018 sans la machine à voter, ni fichier corrompu, dans le strict respect de la Constitution et de l’Accord du 31 décembre 2016.
Fait à Kinshasa, le 12 août 2018
Pierre LUMBI OKONGO
Vice-Président d’ENSEMBLE

COMMUNIQUE ENSEMBLE
Chers Présidents des partis politiques membres de Ensemble, vous êtes invités à une grande matinée politique qui va consacrer le lancement de la campagne " Elections inclusives et crédibles " ce mardi 14 août 2018 à Fatima à 12 heures accompagnés de 50 membres de vos partis respectifs.
Moïse Moni Della Idi
SGA chargé des partis politiques et plateformes.
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