C’est hier que l’Assemblée générale de l’ONU a commencé sa 73ème session ordinaire par les allocutions des chefs d’Etat dont le Président congolais Joseph Kabila présent dans le "Palais de Verre". Ce vendredi, il est prévu une réunion spéciale de haut niveau sur la situation en RDC marge de l’assemblée générale.

C’est de coutume à l’ONU depuis quelque temps que la RDC est confrontée à une crise politique aiguë, qu’à chaque session, il se tient toujours une réunion spéciale sur la situation politique en RDC. A la différence que cette fois-ci, la RDC a décidé de ne pas pendre part à cette réunion de haut niveau sur la situation en RDC.
Hier, face aux médias depuis New York, Barnabé Kikaya bin Karubi, conseiller diplomatique du chef de l’Etat congolais a justifié le boycott de Kinshasa de cette réunion de vendredi par le fait que la RDC n’était pas associée aux préparatifs. Elle était tenue à l’écart.
La RDC ne sait pas de quoi on va parler au cours de cette réunion spéciale de haut niveau dont on ne lui a pas donné les termes de références. Comment, dans ce cas, prendre part à une réunion dont on ne connait ni les tenants ni les aboutissants, s’interroge Bin Karubi, le chef du collège diplomatique du Président Joseph Kabila.
Logiquement, la RDC ne peut qu’ignorer cette réunion. De l’avis de certains analystes, cet argumentaire présente quelques faiblesses. D’autant que toute réunion de haut niveau à l’ONU sur la situation en RDC a toujours des enjeux sur le plan diplomatique. La RDC est toujours membre de l’ONU qu’elle n’entend pas quitter demain.
A ce titre, elle est contrainte de prendre part à toutes les réunions spéciales de haut niveau sur la situation politique. C’est dans cette tribune qu’elle doit faire entendre sa voix et donner son point de vue. Comment le ferait-il dès lors qu’elle se complait dans la politique de la chaise vide. Il n’y a aucun intérêt sur le plan diplomatique.
Si la RDC est à l’extérieur de la rencontre, comment va-t-elle faire valoir le reproche tout à fait légitime à l’égard de l’organisateur de la réunion de ne lui avoir pas donné l’objet de la rencontre. La place de la RDC est dans toutes les tribunes de l’ONU destinées à évaluer la situation politique du pays. Ce n’est pas par le boycott que Kinshasa empêchera la tenue de cette réunion déjà programmée. Elle se tiendra bel et bien, et s’il y a des résolutions ou des recommandations, elles s’opposeront à la RDC.
Dès lors le boycott s’expliquerait mal et serait mal interprété par tous ceux qui s’estiment en droit d’être au chevet de la RDC, pays membre de l’ONU. Il n’est pas encore tard pour Kinshasa de refaire marche-arrière et de prendre part à cette réunion spéciale de haut niveau sur la situation en RDC, conseillent certains observateurs. La RDC est appelée à quitter le spectre des boycotts des conférences internationales sur la RDC.
On a encore fraiche en mémoire, la conférence des bailleurs de fonds d’ordre humanitaire convoqué par l’ONU à Genève le 13 avril 2018.
Kinshasa y avait opposé une fin de non recevoir. On sait comment Kinshasa avait l’objet des tirs croisés venant de toutes parts au pays, dans toutes les chapelles politiques.
La question qui était posée était de savoir si un pays pouvait rejeter une aide humanitaire en milliards USD de la Communauté internationale. La conférence s’est néanmoins tenue sans la participation de la RDC et les fonds étaient levés par les bailleurs internationaux.
Même si, il est vrai, que la moisson n’a pas été à la hauteur des prévisions ; soit 528 millions USD, alors qu’on attendait 1,7 millards USD.
Par rapport au désastre humanitaire humanitaire en RDC, mieux vaut peu que rien du tout. KANDOLO M.
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