Les élus du Nord-Kivu ont rencontré hier mardi 25 septembre le ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe. Ce rendez-vous s’est inscrit dans le cadre des massacres récurrents des civils par des présumés combattants ADF à Beni.

Dans une correspondance lundi 23 septembre au ministre de la Défense, les députés nationaux du Nord-Kivu ont suggeré au gouvernement l’option d’une opération conjointe entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et Uganda People’s Defence Force (UPDF) contre les présumés ADF.
Le député national qui a relayé le ministre de la Défense sur Actualité.cd a laissé entendre que :"Le ministre a répondu qu’eux-mêmes avaient envisagé ça [Ndlr : opération conjointe FARDC-UPDF] mais ils ne veulent pas aller sur ce terrain-là parce qu’ils doutent de la bonne foi des Ougandais. Nous disons que vu la situation sur terrain, il ne faut pas continuer à fermer la porte à l’option d’une action conjointe". Et de poursuivre que le ministre a reconnu le caractère compliqué de la situation à Beni et qu’il faille de nouvelles stratégies contre la "nébuleuse".
Ce, avant que le député Muhindo Nzangi soutienne que l’échange a tourné autour de nouvelles orientations qu’on peut faire à l’armée. Le ministre de la Défense a fourni des explications tout en reconnaissant que la situation était compliquée. Il a dit que l’armée est en pleine opération dans les sanctuaires des ADF et qu’une partie des rebelles s’est repliée autour de la ville de Beni. La stratégie ne marche plus, il faut une nouvelle approche".

DE GENEVE, MARIE-ANGE MUSHOBEKWA CONDAMNE
La ministre congolaise des Droits humains Marie-Ange Mushobekwa qui prend part à la 39ème session du Conseil des Nations Unies aux Droits de l’homme à Genève, a pris la parole hier mardi 25 septembre pour dénoncer ces tueries de Beni.
Elle a promis, à cet effet,que le gouvernement congolais va œuvrer pour que ces crimes ne restent pas impunis avant d’ajouter : "Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont à la recherche de ces assaillants jusqu’à présent et donnent le meilleur d’eux pour continuer à protéger les populations locales".

BEMBA ET MATUNGULU PRESENTENT LEURS CONDOLEANCES
Dans deux messages de condoléances signées respectivement, le président du MLC, Jean-Pierre Bemba et le leader de la plateforme Congo na Biso ont également condamné les tueries de Beni
En attendant, au deuxième jour de la grève à Beni, il a été déploré quelques cas de violence en l’occurrence, l’incendie des bureaux des quartiers Kasabinyole et Boikene dans la commune de Ruwenzori. La police parle d’un acte perpétré par des "personnes infiltrées".
Selon plusieurs sources, les activités socio-économiques ont tourné au ralenti dans cette ville martyre. "La société civile a demandé à la population civile de rester à la maison pour observer les journées de deuil en mémoire de toutes les familles éprouvées et participer à l’enterrement des victimes", dit Kizito Bin Hangi, président de la Société civile de Beni.
La matinée de la journée d’hier, apprend-on, les habitants ont écumé certaines artères par des pierres et brûlé des pneus pour exprimer leur colère. La police a procédé au dégagement des voies barricadées par les manifestants.
Emma MUNTU
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