81% des Kinois soutiennent la décision de Patrice Kitebi, DG du Fonds de promotion de l’industrie -FPI-, consistant à traquer les opérateurs insolvables. Tel est le résultat du sondage réalisé par l’Institut Les Points du 13 au 14 septembre 2018 à Kinshasa.

Selon les enquêtés, la décision de Kitebi est salvatrice pour le FPI et estiment que la situation des débiteurs insolvables devrait être versée devant les instances judiciaires compétentes en cas de refus de remboursement, la dette étant quérable.

Ils ont de ce fait appelé le DG Kitebi à envisager de nouvelles stratégies pour contraindre les insolvables à s’acquitter de leurs engagements. «Outre l’accompagnement de l’Etat pour obtenir gain de cause, la Direction générale de cette entreprise doit bénéficier d’un appui sécuritaire contre des personnes qui bloquent intentionnellement l’envol du FPI, instrument du gouvernement pour le développement du secteur des PME», ont sollicité les 81% d’enquêtés qui saluent et soutiennent la décision ainsi que la vision de Patrice Kitebi pour la redynamisation du FPI, outil clé dans la marche de la RD-Congo vers l’émergence à l’horizon 2030.

A l’opposé, 6% d’enquêtés ont fustigé la décision de Kitebi, la jugeant «inopportune et tendancieuse» et prise en temps suspect. Cette frange est convaincue que la décision de Kitebi est de nature à «éclabousser certains candidats de la Majorité et de l’Opposition à la veille des échéances électorales». «Pourquoi avoir attendu le dépôt des candidatures pour dénoncer des secrets longtemps enfuis dans les tiroirs du FPI», s’interrogent-ils. 13% de l’échantillon choisi en marge de cette enquête ont préféré donner leur langue au chat. Ils ont fait le choix de ne pas commenter la décision de Patrick Kitebi. Ne dit-on pas que qui ne dit mot consent?

Les premières arrestations

Le 24 janvier 2018, la Belge Christine Van Der Haegen, directrice de TRADEXIM SPRL, et son fils Georges Jacofides, propriétaire de la société Media Print SPRL, ont été appréhendés au niveau du Beach Ngobila alors qu’ils tentaient de se soustraire des mailles du FPI envers qui ils doivent chacun la colossale somme d’USD 3 millions.

Les deux sujets belges ont été cités dans le rapport d’enquête parlementaire sur la gestion du FPI comme promoteurs n’ayant jamais réalisé les projets pour lesquels ils ont obtenu un financement de l’ordre d’USD 3 millions USD pour créer une usine de purée de tomate et de jus et acheter des équipements d’une imprimerie dans la commune de la Gombe.

Alors qu’une action judiciaire était lancée à leur encontre, Van Der Haegen et Jacofides ont en vain tenté de quitter frauduleusement le territoire du pays. Grâce à la vigilance et au partenariat solide conclu entre le FPI et les services commis à la sécurité des frontières, ils ont été neutralisés. Aussi longtemps ce partenariat sera en vert, les débiteurs du FPI ont du mal à échapper à la rigueur de la loi.

Laurent OMBA
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