* Au cours d’une première rencontre d’échanges hier, le président de la Ceni a convié ses hôtes à envoyer leurs techniciens aux prochaines discussions en vue d’un consensus notamment sur la machine à voter.

Ainsi que Forum des As l’avait annoncé dans son édition de mercredi 3 octobre, le face à face Ceni -21 candidats à la Magistrature suprême a bel et bien eu lieu hier. De cette première rencontre dite d’échanges, on retiendra l’option levée par les deux parties, de mettre en place une Commission technique devant approfondir certaines questions techniques. A savoir la sempiternelle querelle autour de la machine à voter.

« Ça été une bonne réunion », se réjouit Corneille Nangaa, au sortir de la rencontre avec les 21 prétendants Président de la République. Cette confession du numéro 1 de la CENI, faite après 5 heures d’échanges entre le staff dirigeant de la Centrale électorale et les 21 candidats, dont certains s’étaient fait représenter, à la prochaine présidentielle, renseigne suffisamment sur l’état d’esprit du président de céans de la rencontre d’hier jeudi.

UNE PRISE DE CONTACT ESSENTIELLE ET TECHNIQUE
Corneille Nangaa s’est fait fort de centrer le débat sur les aspects techniques. Des informations parvenues à ce sujet hier à Forum des As, il nous revient d’apprendre que le patron de la Centrale électorale a d’abord présenté un bref état des lieux du processus en cours, avant d’entrer dans le vif du sujet. A J-80 de la présidentielle, personne ne reprocherait une telle approche à la CENI qui s’apprête à entamer la dernière ligne droite. En l’occurrence, le lancement de la campagne électorale dès début novembre.
Bien avant cela, la Ceni poursuit les activités techniques liées notamment à la réception de la quincaillerie électorale, des matériels énergétiques, des lots de machines à voter, des bulletins de vote en provenance respectivement de l’Inde, de la Chine et de la Corée du sud.
Si dans les échanges, certains postulants au pouvoir suprême ont cherché plutôt à brandir des considérations politiques, le numéro 1 de la Ceni est quant à lui, resté sur le paliertechnique. Car, de fait, la matière électorale telle que gérée par la Ceni, est essentiellement technique. D’où apprend-on de bonnes sources, l’invitation du président de la Ceni à l’endroit de ses interlocuteurs, afin qu’ils délèguent leurs techniciens devant approfondir le débat dans le cadre de la Commission en gestation.
A en croire Corneille Nangaa, cette équipe de techniciens aura donc la mission d’approfondir l’examen de différends, afin de déboucher sur un consensus. Il s’agit, pour le coup, de concilier les points de vue, de manière à faire adhérer tout le monde au processus électoral, dont le point d’orgue demeure le scrutin du 23 décembre 2018.
Serein, le Président de la Ceni a, d’entrée de jeu, fixé le cadre de ces concertations dont le but ultime est de garantir aux compétiteurs politiques, l’accès à la vraie information électorale. Jouant le jeu de la transparence, le numéro 1 de la Ceni amis certains documents à la disposition de ses interlocuteurs. A savoir l’Atlas électoral, un recueil des textes légaux, la liste définitive des candidats Président’ de la République, le code de bonne conduite des partis et regroupements politiques. A cela s’ajoutent la liste des électeurs catégorisées et les électeurs retenus après l’audit du fichier électoral, les électeurs radiés ainsi que ceux inscrits sans empreintes digitales ou partiellement lisibles.

MAINTENIR LE CADRE DU DIALOGUE
Bref, il s’est agi d’une réunion de prise de contact qui devait en appeler d’autres. Cette fois-là, il s’agira d’entrer dans le vif du sujet. Ce, via la Commission technique. Tout en saluant la promptitude avec laquelle les candidats ont répondu à cette importante rencontre, le président de la CENI a plaidé pour le maintien d’un tel cadre d’échanges. Il s’agit, selon lui, d’un dialogue pouvant s’élargir à d’autres protagonistes du processus électoral. En l’occurrence le Gouvernement, la Police nationale congolaise (PNC) et le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC). Le tout, en vue, respectivement de l’application des mesures en faveur de la sécurisation du processus électoral. Notamment, la mise à dispositiond’une garde policière commise aux candidats, conformément à la loi électorale, l’avancement sur les modalités de la bonne tenue de la campagne électorale ainsi que le respect des droits et devoirs des parties prenantes.
S’agissant de l’exécution du calendrier électoral, Corneille Nangaa Yobeluo a noté que les contraintes ont été levées. Les unes après les autres, en parallèle à la réalisation sans faille de toutes les activités programmées. Il a été particulièrement souligné la parfaite collaboration entre les parties prenantes durant les différentes étapes du processus électoral ; l’adoption suivie de la publication progressive de tous les textes légaux, la publication des listes définitives des électeurs, des candidats Président, des députés nationaux et provinciaux.
Et pour faire évoluer le processus électoral, en vidant les différentes divergences techniques, le président de la Ceni a invité les partis qui sont dans le marathon présidentiel de désigner leurs techniciens respectifs lors des discussions à venir. Question de baliser la voie à la tenue d’élections crédibles prévues à la fin de cette année.

UN RENDEZ-VOUS MAINTENU
Le président de la CENI a rassuré les candidats Président, de la tenue effective des élections au 23 décembre 2018. Aussi, a-t-il coupé court aux rumeurs donnant pour objet de la présente rencontre CENI-Candidats Président, une discussion sur l’éventualité du report des élections.
À 80 jours des scrutins, le Président de l’organe en charge des élections a évoqué les perspectives d’avenir dont l’intensification de la campagne de sensibilisation des électeurs à l’expérimentation de la Machine à voter, la cascade de formation des agents électoraux sur le plan national, le déploiement de matériels selon un plan logistique rigoureux.
On notera particulièrement le rappel fait aux candidats de se préparer effectivement aux élections, par la formation de leurs témoins. A tous égards, la crédibilité du prochain scrutin ne dépendra pas que de la CENI seule. Mais aussi, de l’implication effective des candidats et de leur capacité à mobiliser, à former et à déployer leurs témoins. Au cours de leur rencontre d’hier, les parties ont convenu de la tenue d’une prochaine réunion essentiellement technique en vue d’approfondir les questions complexes. MOLINA

PREMIÈRE RÉUNION DU CADRE DE CONCERTATION ENTRE LA CENI ET LES CANDIDATS PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE (O4 octobre 2018)
INTERVENTION DU PRÉSIDENT DE LA CENI

I. INTRODUCTION
Madame, Messieurs,
Je vous souhaite, à tous et à chacun, la bienvenue au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante et vous remercie vivement d’avoir répondu à notre invitation pour cette première réunion de concertation entre la CENI et les candidate et candidats Président de la République que vous êtes.
Je voudrais ensuite vous féliciter d’avoir rempli toutes les conditions légales relatives à la candidature à l’élection du Président de la République.
Je saisis l’occasion pour vous souhaiter, d’ores et déjà, une heureuse compétition que nous voulons saine et organisée, conformément à la loi. Et que le meilleur gagne.

II. DÉFINITION DU CADRE DE CONCERTATION CENI - CANDIDATS PRÉSIDENTS

L’objectif de ce cadre de concertation est de vous assurer l’accès à la vraie information électorale. Dans quelques trois mois, en effet, l’un d’entre vous sera investi pour présider aux destinées de la République Démocratique du Congo.
Nous devons, vous et nous, du fait de nos responsabilités respectives, prendre la pleine mesure de cet enjeux. Voilà pourquoi la CENI s’oblige à vous donner toutes les informations dont vous aurez besoin au fur et à mesure que le processus avance vers les scrutins du 23 décembre prochain.
Ainsi, dès cette séance de prise de contact, nous mettrons à votre disposition :
- l’atlas électoral constitué de 26 tomes de cartographies ;
- le recueil des textes de lois ;
- la liste définitive des candidats président de la République ;
- le code de bonne conduite.
Nous mettons également à votre disposition des échantillons des listes des électeurs telles qu’affichées dans les sites de vote, en dégageant les différentes catégories, soit les électeurs, les radiés ainsi que les personnes inscrites sans empreintes digitales.
Cette séance étant une réunion de prise de contact, nous ne pourrons y épuiser toutes les matières. Nous nous réunirons chaque fois que de besoin, les rencontres pouvant être sollicitées par les candidats ou initiées par la CENI au gré des événements.
Par ailleurs, certaines questions nécessiteront des échanges avec les autres institutions, tels le gouvernement et le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication. C’est le cas des questions relatives aux droits et devoirs des candidats président de la République, notamment en ce qui concerne la garde policière à leur allouer conformément à la loi, mais aussi les modalités pour la tenue de la campagne électorale, etc.
Ceci dit, je m’en vais vous présenter l’état des lieux du processus électoral à ce jour.

III. ÉTAT DES LIEUX DU PROCESSUS ÉLECTORAL
Madame, Messieurs,
Vous avez constaté que dans cette présentation de l’état des lieux du processus électoral, nous avons relevé les points à controverses. Vous comprendrez que nous ne puissions ouvrir, dans le cadre de cette première rencontre de prise de contact, un débat utile sur ces questions. Nous vous suggérons l’organisation d’une réunion technique consacrée à ces questions, étant donné leur nature technique. Il vous est loisible d’y envoyer vos techniciens, parce qu’il est important que l’éclaircissement d’une question technique reste lui-même technique et non politicien, au risque de nous empêtrer dans le dialogue de sourds.

Madame, Messieurs,
Au regard du tableau que je viens de vous présenter de l’évolution du processus électoral à ce jour, vous comprendrez que nous sommes sur la dernière ligne droite vers les scrutins du 23 décembre 2018. A chacun d’assumer sa responsabilité citoyenne et historique. En ce qui relève de la CENI, elle est prête techniquement pour tenir les trois scrutins présidentiel, législatifs national et provincial à la date prévue par le calendrier électoral.
Si je peux vous donner un conseil, ce serait de consolider la marche vers ces élections en évitant tout ce qui peut les éloigner.
Ces élections ont en effet une portée historique qui n’est pas à banaliser : elles offriront à notre pays sa première expérience d’alternance démocratique, lui offrant un président sortant connu de tous et un président entrant qui sera l’un d’entre vous.
S’il vous plaît, puisiez-vous jouer votre rôle de façon à ne pas gâcher la fête que le peuple congolais attend au terme de ces élections. Et au-delà de la fête, le développement qui puisse supplanter les interminables querelles politiciennes sur la légitimité des institutions. Que les négociations cèdent la place aux urnes et que les débats cèdent la place aux actions concrètes.
Voilà ce que nous avions à vous dire, s’agissant de l’état des lieux du processus électoral.

IV. QUELQUES POINTS D’ATTENTION
" Confirmation des photos des candidats et logos du parti et/ou regroupement politique ;
" Mémorisation du numéro d’ordre, lequel sera utile pour la campagne électorale en vue de faciliter le vote ;
" Mobilisation des témoins et leur formation (accréditation du 08 novembre au 22 décembre 2018) ;
" Sensibilisation des électeurs (la CENI répondra aux invitations qui lui seront adressées pour ce faire).

V. ÉCHANGES
Vous remerciant pour votre attention, j’ouvre à présent les échanges.
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