Lors de la rencontre interinstitutionnelle Assemblée nationale - Gouvernement, il a été décidé de dépêcher à Beni une mission conjointe comprenant des membres de la Chambre basse et de l’Exécutif. L’objet de la mission est d’aller s’enquérir de la situation dramatique dans laquelle vivent les populations de Beni-ville après le dernier massacre des civils par des islamistes ougandais des ADF.

D’après nombre d’analystes, la présence physique des dirigeants venus de Kinshasa est, certes un signal fort sur le front de l’affirmation de l’autorité du pouvoir central et de la solidarité nationale. Mais, pour ce qui est de l’éradication des ADF, le problème se situe au niveau de la doctrine. A savoir qu’il serait indiqué de combattre ces terroristes sur leur terrain.
Ceux-ci mènent, en effet une guerre asymétrique totale contre les FARDC et les Casques bleus de la MONUSCO. Tandis que ces derniers répliquent quand ils le peuvent au moyen des techniques conventionnelles. C’est ici le hic. Il faut entrer dans la guerre asymétrique livrée par les ADF.
Ce n’est pas non plus la force militaire sous-régionale (SADC) qui doit venir démanteler les ADF comme exigé dans le mémorandum des députés nationaux du Nord-Kivu membres de l’Opposition adressé au Conseil de sécurité de l’ONU. Et pour cause. Le problème ne se pose pas au niveau de nouvelles troupes à déployer dans la région de Beni au sein de cette force sous-régionale. Il y a suffisamment de troupes dans la région de Beni.
Au moins 10.000 soldats des FARDC auxquels il faut ajouter les 3.000 commandos de la Brigade d’intervention de la MONUSCO. En tout 13.000 hommes de troupes, soit environ 4 Divisions de l’Armée (4.000 hommes). 4 Divisions, c’est amplement suffisant pour neutraliser les islamistes ADF. Tant que ce serait par la guerre conventionnelle contre la guerre asymétrique, on pourrait avoir même le double de ces effectifs, mais les ADF ont continué à endeuiller les populations civiles.
La force sous-régionale de la SADC comme préconisée par les députés nationaux de l’Opposition mordraient aussi la poussière. Que ferait de plus cette nouvelle force que ne le fait déjà la Brigade d’intervention de la MONUSCO qui compte 3.800 commandos tanzaniens, sud-africains et malawites…une Brigade des Africains.
La Brigade d’intervention dispose de la plus grande base militaire avancée de la MONUSCO avec des tanks, des hélicos d’assaut et d’armements lourds, sur la route Kamango-Mbau, à 45 Km de Beni-ville. Les islamistes ougandais des ADF ont déjà attaqué de manière spectaculaire cette base de l’ONU et tué 5 commandos tanzaniens de la Brigade d’’intervention. Comme on le voit, la question que posent les ADF, c’est de sortir de la guerre conventionnelle et aller les rejoindre dans la guerre asymétrique.
KANDOLO M.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top