Gizenga Antoine, gourou de la scène politique congolaise, vient de signer un deuxième divorce dans sa vie. Le premier concernait son couple vieux de dizaines d’années et le deuxième enregistré hier, mercredi 3 octobre 2018, concernait l’union existant entre sa formation politique fortement implantée dans son terroir naturel, l’ex Bandundu, le Palu, et la famille politique du Président Kabila : la MP. L’idylle politique aura donc duré plus d’une décennie de 2006 à 2018. Rien ne dure éternellement puisque l’existence est un cycle. Mais, cette fin Palu-MP paraît avoir été programmé d’avance avec la série de passe d’armes et de coup de gueule. Il faut le dire, une petite guerre froide a toujours existé. Des tribunes de Muzito aux rapprochements Palu-Opposition, en passant par le respect sous réserves du contrat de mariage signé en 2006 par le duo Kabila-Gizenga. C’est la mort dans l’âme, à boire les mots de la déclaration du Palu d’hier, que cette formation politique et ses alliés estiment ‘’avoir été dupés car, la Majorité présidentielle non seulement n’a pas soutenu le candidat Palu à la présidentielle de 2018 après son soutien à Kabila Joseph en 2006 et en 2011’’. Le Palu qui donne l’impression d’avoir fait un chemin de croix aux côtés de l’allié MP, aujourd’hui en mutation pour se confirmer FCC, paraît avoir bu la goutte de trop qui aura fait déborder le vase. Et, à tout révéler, ladite goutte est l’invalidation de la candidature d’Antoine Gizenga. Avec ce divorce, il faut noter que le Pouvoir qui avait déjà perdu deux autres fils de l’ex grande province du Bandundu, à savoir : Olivier Kamitatu puis récemment Kin-kiey Mulumba, l’homme de Masimanimba, risque gros dans cette partie de la RDC maintenant que le Palu se désengage du deal de jadis. Ce sont là les dessous des derniers attachements et détachements en politique où il n’y pas d’amitié éternelle mais que des intérêts. Justement, parlant intérêts, attachements et détachements, il y a lieu de noter que le cas Palu-MP fera école, foi d’analyste politique. En effet, avec la fièvre des enjeux électoraux dont l’odeur atteint déjà les narines les mieux exercés sur la scène politique, les divorces et mariages d’intérêts sont à prévoir à profusion. Le ton avait été donné en quelque sorte à l’étape du dépôt des candidatures. Le départ en sourdine, puis confirmé de l’ancien bras droit de l’Udps/Tshibala, Tharcisse Loseke qui s’est jeté aux bras de l’AFDC de Bahati est un des nombreux cas de divorce enregistré à ce stade là. Sans craindre d’être contredit ni même prétendre avoir vu un devin, l’expérience des élections passées donnent la certitude que d’ici le 23 décembre 2018, bien de couples politiques vont se disloquer. Et, la suite n’est que trop connue, savoir : la mutuelle satanisation des anciens alliés. La scène n’a été que bien vécue avec le bruyant divorce G7 et MP. Après les noces et les idylles amoureuses, il faudra ouvrir les oreilles pour entendre les secrets des couples. L’ère des divorces est là !
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