Les observateurs patentés des turpitudes politiques au Congo-Kinshasa se sont déjà munis de leurs loupes pour suivre à la ligne les faits de ce jeudi politique. Qu’est-ce que cette journée pourra enfanter ? Si, pour la visite de la délégation du Conseil de Sécurité l’épilogue n’est pas à attendre aujourd’hui puisque la mission s’étend au-delà, pour le tête-à-tête CENI-21 candidats en lice pour la présidentielle 2018 les attentes sont ferme car le réduit de l’esprit ne se fera pas prié pour être perceptible. Cela, dès lors que la fièvre électorale a délié depuis les langues quitte à pousser le très respecté Cardinal Monsengwo à qualifier le phénomène de logorrhée. Hier déjà, comme des militaires se préparant à aller en guerre, des opposants candidats validés ou pas à la magistrature suprême à l’instar d’Adolphe Muzito (Nouvel Elan), Vital Kamerhe (UNC), Freddy Matungulu (CNB/SYENCO), Fidèle Babala (MLC), Pierre Lumbi (Ensemble), Jacquemin Shabani (UDPS) ont tenu une réunion de mise en bouche. Certainement, face à Nangaa c’est à l’unisson que le chant anti-machine à voter et pro-nettoyage du fichier électoral qui sera à cor et à cri lancé. Le décor n’était que très prévisible. La question que l’opinion se demande est celle de savoir si du choc des idées CENI-politiques à ce tête-à-tête une lumière apte à mieux éclairer l’avenir du Congo-Kinshasa pourrait s’échapper. Ce qui sortira de là, va à coup sûr nourrir les notes de la délégation du Conseil de Sécurité.
Danny Ngubaa