* Pour le chef de la délégation de cette organisation de l’Afrique australe, cet outil a l’avantage d’offrir un seul bulletin pour trois élections et de réduire le temps de vote.
La machine à voter est un grand acquis pour la RDC. La délégation de la SADC en est bien convaincue. Ainsi, les membres du Conseil consultatif électoral de cette organisation sous régionale, ont donné leur feu vert à l’usage de cette machine pour le scrutin du 23 décembre après une longue séance de travail avec les experts de la Ceni, sous la conduite du rapporteur Jean-Pierre Kalamba.

Ces experts de la SADC ont été satisfaits des éclaircissements apportés par les experts de la Ceni, en rapport avec les différentes questions posées sur la machine à voter. Ils ont eux-mêmes expérimenté cet outil en simulant des votes.
Le rapporteur de la Ceni, les a même convaincus que l’utilisation de la machine à voter n’était pas en contradiction avec la loi et que cette pratique n’avait rien à voir avec le vote électronique, qui est immatériel avec des machines interconnectés. Alors que la machine à voter utilise le bulletin papier.

LE DEBAT SUR LA LEGALITE DE LA MACHINE A VOTER NON FONDE
Comparativement aux cycles de 2006 et 2011, souligne JP Kalamba, les bulletins ont été imprimés à l’étranger. Et cette fois-ci, le bulletin est imprimé in situ par l’électeur, car le législateur n’a pas dit comment le bulletin papier devrait être imprimé. Le débat sur la légalité de la machine à voter est donc sans objet.
A la question de savoir combien d’électeurs sont attendus par bureau de vote, pour combien de temps par électeur, le rapporteur de la Ceni a eu cette réponse. " La loi congolaise prévoit l’ouverture des bureaux de vote à 6 heures et la fermeture à 17 heures tant qu’il n’y a plus d’électeurs. Au cas contraire, il faut procéder à la distribution des jetons ou allez même jusqu’à minuit. Parce que la même loi, pour besoin de transparence, exige que parmi les derniers électeurs, on puisse retenir même cinq comme suppléants des témoins. " Donc de ce côté, il n’y a aucun souci, tous les électeurs présents dans des bureaux de vote, voteront sans problème.

LES 15 RECOMMANDATIONS DES EXPERTS VIDEES
La Ceni dit aussi avoir vidé les 15 recommandations des experts britanniques, à quelques exceptions près. Il s’agit, par exemple de l’utilisation du Wi-fi qu’elle ne peut pas abandonner parce que, fait remarquer Kalamba, " le jour du vote, déjà vers 10 heures, nous devons rendre compte à la presse sur le déroulement du vote. Et ce grâce au Wi-fi que nous saurons que toutes les machines fonctionnent."
Il en est de même de l’emploi de flash disc. Il y aura une machine de réserve dans chaque centre de vote. En cas de panne, on prendra seulement le flash disc de la machine à problème et on le placera dans la machine de réserve et tout reprend comme si de rien n’était, explique-t-il. Ce qui fait que la Ceni ne puisse pas abandonner l’utilisation de ce support.
Ces différentes explications fournies par le bureau de la Ceni, ont assouvi la soif des experts de la SADC. A en croire M. John Billy Tendwa, chef de la délégation des membres du Conseil consultatif électoral de cette organisation régionale, la République démocratique du Congo a fait une avancée significative du vote manuel vers un vote technique. " Dans le vote manuel, fait-il savoir, on avait un bulletin de vote qui avait énormément de pages à parcourir pour retrouver son candidat, voter et le déposer dans l’urne. Avec la machine à voter, on a un seul bulletin pour trois élections et en deux minutes ou moins, tout est fini. C’est un grand pas de quitter le système manuel vers un système technique très avancé. "
Pour Jean Pierre Kalamba, la Ceni se sent réconfortée du soutien de la SADC dans pareille circonstance, où la RDC tend vers sa première alternance démocratique depuis 1960. Il s’est réjoui du fait que les membres de la SADC ne sont pas venus à Kinshasa les mains vides. " Ils sont venus avec des techniciens qui vont continuer le travail avec nos techniciens pour examiner des voies et moyens de nous accompagner en termes de déploiement. "
La SADC promet également d’envoyer d’ici le 12 décembre, une forte équipe d’observateurs pour l’acheminement dans toutes les provinces " et au besoin examiner la possibilité de nous venir en assistance technique comme ils l’ont fait en 2006 et en 2011 ", souligne le rapporteur de la Ceni. MOLINA
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