C’est une opposition requinquée qui semble retrouver un semblant de cohésion après une certaine brouille autour de la machine à voter. Contrairement à la marche de l’opposition du vendredi 26 octobre dernier à laquelle l’UDPS n’avait pas pris part, les 7 leaders de l’opposition ont confirmé leur présence à Genève dès demain mercredi 7 novembre, et jusuqu’ au samedi 10 novembre prochain pour la désignation de la candidature commune.

A en croire Jean-Bertrand Ewanga, le porte-parole de la plateforme Ensemble pour le changement sur la radio Top Congo : « Du 7 au 10 novembre, nous saurons qui est le candidat commun parce que tout est déjà fait. Le programme commun est établi, l’ossature est là, c’est la synthèse de tous les programmes des candidats présidents. Il faut juste l’étoffer un peu ».
Il a par ailleurs précisé que les invités qui viennent de partout convergent vers Genève quand bien même fait que les organisateurs avaient émis le souhait de tenir cette rencontre dans un pays africain en l’occurrence, la Guinée Conakry.
A ce propos, le leader de Ensemble, Moïse Katumbi a fait savoir dans une interview à afriquelalibre. be qu’à 50 jours des élections générales en République démocratique du Congo, il ne s’agit pas d’avancer dans la précipitation. Et d’ajouter : « … dès que le candidat sera désigné, il sera mis sous pression et sera même physiquement en danger. En retardant le choix, on retarde aussi ce risque ».
Cependant, en ce qui concerne la présence de Félix Tshisekedi, il a rassuré : « Félix fait partie de notre plateforme. Il sera aux négociations pour désigner notre candidat. Certains aimeraient fendre le bloc de l’opposition mais il est solide. Il y a parfois de petites brouilles, mais c’est comme dans toutes les familles, ni plus, ni moins ».
Et d’enchainer : « Nous nous battrons jusqu’au bout pour l’emporter. Nous ne baisserons jamais les bras. Le candidat unique qui sera désigné aura 98 % de chance de remporter ces élections ».

DE LA MACHINE A VOTER
La question de la machine à voter reste suspendue sur ces travaux de Genève comme une épée de Damoclès. Après le signal de l’UDPS de s’engager dans ce processus électoral avec ou sans la machine à voter, les points de vue sont loin de converger.
Moïse Katumbi campe sur sa position : « Nous ne voulons pas de cette machine et nous voulons que la Ceni revoit le fichier électoral ».
A une question de afriquelalibre.be s’il n’était pas tard, l’interlocuteur de ce media en ligne a insisté : « Pas du tout. Le pouvoir aimerait faire croire qu’il est trop tard, mais ce n’est pas le cas. En plus, n’oubliez pas que la machine à tricher n’est pas prévue dans la loi électorale ni par la constitution. Mais il faut aussi absolument revoir le fichier électoral. On ne peut pas aller aux élections avec un tel arsenal conçu pour tricher. Aujourd’hui, je peux vous dire que le pouvoir a prévu des bureaux de vote fictifs. Il y a 88.000 bureaux de vote qui sont annoncés sur toute l’étendue du territoire congolais. Il est très compliqué de tout contrôler, le pouvoir veut jouer sur ce flou et tromper notre vigilance en créant de faux bureaux de vote où seront utilisées les voix des électeurs fictifs ».
Pour terminer, le patron de Ensemble justifie son absence à ce scrutin suite à une énorme injustice. Et d’indiquer : « Mais cela ne change rien au sens de mon combat. Je ne me bats pas pour un poste, je me bats pour les Congolais. Je suis Congolais, je suis né au Congo, j’y ai grandi. Je veux que la paix revienne dans mon pays. La paix passe par un scrutin réellement démocratique, sans tout cet arsenal mis en place par le pouvoir. Aller au scrutin dans ces conditions, c’est ouvrir la porte au chaos, je ne peux l’accepter… Si je ne peux être candidat, je soutiendrai notre candidat commun jusqu’au bout. On ne lâchera rien ». Emma MUNTU
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