*Pour sa part, l’Eglise protestante fait savoir dans un communiqué le mercredi 6 novembre, qu’elle n’a envoyé aucun de ses membres pour battre campagne au profit d’un quelconque candidat, parti politique, encore moins un regroupement politique.

De l’électricité en l’air au fur et à mesure que l’on s’approche des échéances électorales en République démocratique du Congo. La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a choisi de se réunir en Assemblée plénière extraordinaire du 20 au 22 novembre en cours. Ce, dans l’objectif d’évaluer le processus électoral actuel.

Tout un symbole, étant donné que cette rencontre des prélats catholiques est programmé trois jours avant le démarrage de la campagne électorale prévu le 23 novembre.
Selon le secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien Nshole relayé par le site de la CENCO : " Du 20 au 22 novembre 2018, les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) vont se réunir à Kinshasa en Assemblée Plénière extraordinaire pour évaluer le processus électoral ". Il a annoncé cette rencontre le lundi 5 novembre à l’issue d’une célébration eucharistique présidée par l’abbé Georges Kalenga, 2ème secrétaire général adjoint de la CENCO au Centre interdiocésain, à Kinshasa.
Le Secrétaire Général de la CENCO a exhorté l’assistance à prier pour les Evêques pour que Dieu les accompagne dans ces assises.
Il s’agit pour l’épiscopat catholique d’évaluer entre juin et novembre 2018 le processus électoral en cours. Mais déjà, l’Eglise catholique stigmatise le manque de consensus en ce qui concerne la machine à voter et aussi sur le fichier électoral.

CE QUI A DEJA ETE DIT
A l’issue de la 55ème Assemblée plénière de la CENCO tenue du 25 au 29 juin 2018, l’Episcopat congolais avait publié un message intitulé "Sauvons le processus électoral : Le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu (Mt 18,11)". Tout en reconnaissant les avancées accomplies dans le processus électoral, notamment l’existence d’un fichier électoral, la mise en œuvre partielle des mesures de décrispation du climat politique, un timide respect de la liberté des manifestations publiques, les Evêques n’étaient pas rassurés face à certaines inquiétudes. Celles-ci avaient trait au climat politique, au fichier électoral, à la machine à voter et à la sécurité sur le territoire national.
Evoquant la question de la sécurité, les princes de l’Eglise avaient déploré l’insécurité persistante et croissante dans plusieurs provinces, aggravée par la multiplicité de groupes armés. Ce, avant de souligner le fait que le non parachèvement des mesures de décrispation prévues dans l’Accord de la Saint-Sylvestre est inexplicable et inacceptable. Et d’enchainer : "Le maintien en prison ou en exil des cas emblématiques pour leurs opinions politiques, n’est pas de nature à favoriser les élections inclusives et apaisées que nous voulons tous.
Le 27 août 2018, la CENCO revenait à la charge en faisant une évaluation de l’état du processus électoral, en réitérant quelques recommandations à la CENI et au Gouvernement et en annonçant qu’elle envisageait de déployer 1026 observateurs à long terme et 40.000 observateurs à court terme.
Le 7 septembre 2018, la CENCO a mené un plaidoyer auprès du président zambien, Edgar Lungu, en sa qualité de chairman de la Troïka de la SADC sur la politique, la sécurité et la défense, pour lui faire part de ses préoccupations sur le processus électoral.
Enfin, le 6 octobre 2018, à la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU venue à Kinshasa, la CENCO avait transmis ses inquiétudes sur la tenue des élections apaisées, transparentes et crédibles en RDC et lui a demandé d’engager toute sa diplomatie afin d’obtenir des élections dignes de ce nom.
Face à une certaine incertitude à l’approche du 23 décembre prochain, la position des Evêques qui découlera de ces travaux, devra donner une nouvelle dimension à ce processus électoral.

L’EGLISE DU CHRIST AU CONGO (ECC) INDIGNEE
De son côté l’Eglise du Christ au Congo (ECC), a fait état dans un communiqué parvenu à la rédaction de Forum des As, qu’elle n’a envoyé aucun de ses membres pour battre campagne au profit d’un quelconque candidat, parti politique, encore moins un regroupement politique. Et de poursuivre que l’Eglise protestante reste "résolue à jouer son rôle prophétique en RDC ".
A ce propos, dans la liste de l’équipe de campagne d’Emmanuel Ramazani Shadary présentée le weekend dernier, le nom de Mgr Milenge Mwenelwata, deuxième vice-président de l’ECC y figurait. Emma MUNTU
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