*Selon ce cadre du FCC, les sanctions de l’UE contre E. Ramazany Shadary vont s’effacer avec le temps.

Le Front Commun pour le Congo(FCC) semble jouer à l’apaisement, après la menace de l’Union européenne de renouveler ou non jusqu’au 10 décembre en cours, les sanctions prises en décembre 2016 contre des responsables congolais. Pour Azarias Ruberwa cadre du FCC cité par Congoprofond.net, les sanctions contre le candidat de cette plateforme politique à la prochaine présidentielle, sont de nature purement politiques qui vont sûrement s’effacer avec le temps.

A cet effet, Azarias Ruberwa a indiqué que le candidat Emmanuel Ramazani Shadary n’est pas condamné. Ce, avant de préciser : " Il n’est même pas poursuivi. Il faut que l’opinion le sache. Il n’existe pas de poursuites judiciaires à l’endroit de notre candidat. Il n’existe pas de condamnation au sens de la justice à charge de notre candidat. Si cela existait, ça pourrait inquiéter…".
Pour cet ancien vice-président de la République, ce sont des sanctions de nature purement politiques qui vont sûrement s’effacer avec le temps. " Laissons le temps au temps… ", a-t-il déclaré avant soutenir à la même source : "Je ne vois pas comment l’Union Européenne, une organisation qui a une diplomatie de très haut niveau, va garder des sanctions de nature politique qui, en fait dans le sens constitué des menaces pour des inquiétudes qu’ils avaient, inquiétudes qui, du reste, n’étaient pas fondées, il est évident que ces sanctions vont disparaître, des démarches sont faites dans ce sens-là ".
Le FCC est, par ailleurs, convaincu que l’Union européenne lèvera ces sanctions dès lors qu’elle sera assurée de l’organisation des élections le 23 décembre prochain.

QUITTE AU DOUBLE
Pour l’Union européenne relayée par RFI, il s’agit soit, de prendre le risque de maintenir sous sanctions essentiellement les 16 hauts responsables congolais parmi lesquels le candidat président de la République de la plateforme FCC soit, de calmer le jeu en levant les sanctions. Dans le premier cas, c’est le durcissement qui risque d’envenimer les relations déjà délétères entre Kinshasa et Bruxelles. Tandis que dans le second, il y a risque que les 27 se privent de moyens de pression face aux enjeux électoraux de décembre prochain en République démocratique du Congo.
Mais selon la même source qui cite les milieux diplomatiques, un compromis semble se profiler à l’horizon dans le sens de renouveler les sanctions, certes, mais envoyer en même temps aux Congolais un signal positif en leur donnant rendez-vous au lendemain du scrutin pour réévaluer la situation et envisager alors une possible de la levée de ces sanctions sans attendre la prochaine échéance.
Pour RFI, certains avaient proposé de sortir Emmanuel Ramazani Shadary de la liste des sanctionnés. Mais plusieurs pays ont rejeté l’hypothèse, dont la France, soucieuse de " ne pas donner le sentiment d’interférer dans le processus électoral " en faisant du dauphin un cas particulier. Or l’unanimité est requise au sein de l’UE en matière de sanctions.
Pour terminer Me Ruberwa, se rappelant à congoprofond.net d’un entretien qu’il a eu récemment avec une diplomate à ce sujet, a ironisé : " Madame, si vous êtes nommée ambassadeur en RDC, devant qui allez-vous présenter vos lettres de créance ? ça ne sera certainement pas à quelqu’un sur qui vous faites peser vos sanctions… ".
Et de conclure : " Je le répète, il n’y a pas de poursuite judiciaire à l’encontre de notre candidat. Notre candidat n’est pas poursuivi par la CPI, il ne porte pas sur lui une condamnation judiciaire. Ce sont des simples sanctions sous formes des menaces politiques. Il était question que l’UE se rassure que nous irons aux élections, il ne leur appartenait pas de nous juger dans ce sens, surtout que nous y allons de manière inéluctable, qui de cette union européenne va garder ces sanctions ? ".
Emma Muntu
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