Le gouvernement ne lui donne presque rien. «Imaginez-vous que les fonctionnaires de la CENI ne sont pas payés, alors que nous entrons dans la phase décisive du processus électoral dans une semaine», rapporte une source proche du CNSA. Un diplomate en poste à Kinshasa, a avoué à un opposant que le régime de Kabila se trouve dans la position de reporter les élections faute des moyens logistiques. Pour le régime, les élections peuvent être repoussées de deux mois pour permettre au gouvernement de réunir les moyens, qu’il faut pour mettre à la disposition de la CENI.
Ce diplomate a fait savoir à cet opposant que les avions, les hélicoptères et véhicules mis à la disposition de la CENI n’ont pas d’équipages. La CENI n’a aucun sou pour engager les équipages. Des machines à voter n’ont pas non plus été déployé dans la grande partie de la République. Nangaa a recouru au gouvernement, mais sa demande n’a pas été satisfaite. Joseph Kabila aurait promis de mettre la main dans sa poche pour appuyer la CENI. Mais, jusqu’à ce jour, aucun geste n’a été fait dans ce sens, de la part du chef de l’Etat sortant. Olenghankhoy a fait part de cette situation à un bon nombre d’acteurs politiques du FCC tout comme à ceux de l’opposition. Olenghankhoy qui consulte déjà dans le cadre de ce report éventuel des élections, estime que les élections peuvent se dérouler au mois de mars 2019. «C’est pour des raisons techniques.
Ça n’a rien avec l’ordre légal des choses», tente-t-il de convaincre la classe politique. Ceci se confirmera dans une semaine si jamais Nangaa ne parvenait pas à lancer la campagne électorale le mardi prochain.
JOHN TSHINGOMBE LUKUSA