Les  organisations de la Société civile de défense et de promotion des droits de l’homme membres de GRUWA se disent préoccupées par les arrestations arbitraires et menaces d’arrestation dont font l’objet quelques agents de la société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) à Lubumbashi pour avoir initié une pétition contre le Directeur Général  de cette entreprise publique.
D’après les ONG de la société civile, en date du 1er  novembre 2018, un mémorandum a été rédigé et adressé à la délégation syndicale de la Société nationale de chemin de fer du Congo, par un groupe de 104 agents de cette société. Dans leur mémorandum, les agents signataires ont dénoncé les déclarations contenues dans  un journal paraissant à Kinshasa.
Ces déclarations attribuées au Directeur  Général de la SNCC iraient dans le sens de le vanter, en soulignant que ce mandataire aurait réglé la question des arriérés de salaires à la SNCC dans un temps record, qu’à ce jour, il n’y aurait plus des agents impayés ; et que le DG il aurait amélioré le social des travailleurs ….
Les organisations de la société civile soutiennent que depuis le dépôt de ladite pétition, tous les 104 agents ayant signé cette dernière sont en train de faire l’objet des menaces et arrestations arbitraires, à cause de ce mémorandum. Ces agents sont accusés d’être parmi ceux qui ont récolté les signatures et convaincu d’autres travailleurs de faire des revendications pour réclamer le paiement de tous les arriérés de salaires.
Toutes les tentatives de leurs avocats pour entrer en contact avec les agents arrêtés n’ont pas trouvé des résultats satisfaisants tenant compte du fait l’OPJ s’est opposé à cette démarche en arguant qu’il s’agissait d’un dossier privé dans lequel les avocats ne pouvaient pas agir. Les  mêmes démarches ont été entreprises auprès de certains responsables de la SNCC à Lubumbashi, sans aucune réaction satisfaisante.
Trois de ces agents ont été transférés au Parquet de Grande Instance de Lubumbashi où ils seraient encore en détention. GRUWA rappelle que la constitution congolaise en son article 27 dispose que « Tout Congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui doit répondre dans les trois mois. Et que nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir pris pareille initiative ».
Au vu de cette situation qui met en difficulté les agents de la SNCC qui n’ont fait qu’exercer un droit fondamental, GRUWA sollicite l’implication de toutes les autorités compétentes pour que cessent les arrestations et menaces dirigées contre les personnes ayant signé la pétition.
Les organisations  membres de GRUWA signataires du communiqué dénonçant cette situation sont entre autres, Action Contre l’Impunité  pour les Droits de l’Homme (ACIDH),  African Resources Watch(AFREWATCH), Action Large des Femmes(ALFA), Actions Rapides pour le Développement (ARD), Agir pour l’accès aux droits de l’homme (ADH).
Par GKM
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