On ne connait pas les raisons pour lesquelles la CENI n’a pas invité l’UE parmi les observateurs des scrutins du 23 décembre 20018. Mais les observateurs pensent qu’il s’agit des conséquences du gros nuage qui s’est dressé dans les rapports entre l’UE et les autorités de la RDC depuis les sanctions individuelles prises par cette organisation contre 25 hauts responsables du secteur politique, sécuritaire et de l’armée proches du Président Joseph Kabila.
Lors de son dernier discours à l’Assemblée nationale de l’ONU, le chef de l’Etat congolais a véhément critiqué cette posture de l’UE. Lors d’une Assemblée générale tenue à Addis-Abeba, les chefs d’Etat africains avaient voté une Résolution pour exiger la levée par l’UE des sanctions contre les 25 personnalités. Mais rien n’y a fait.
Mais d’autres organisations comme l’UA et OIF ont, elles, reçu leurs accréditations de la CENI pour l’observation des élections du 23 décembre 2018.
Avec ceux de l’Eglise catholique, ils vont devoir observer les élections du 23 décembre 2018 où il y a encore des défis qui se posent à la CENI. Comme par exemple la logistique pour acheminer les équipements électoraux dans un pays aux dimensions d’un sous-continent sans moyens des communications où l’avion reste le seul moyen de transport pour couvrir les 2.000 Km de Kinshasa à Goma ou l’inverse. On ne sait pas si les 150 camions de l’armée livrés à la CENI et les quelques aéronefs rencontreront ce défi. Un autre défi à surmonter, c’est sur le plan de la sécurité où à l’Est par exemple, des pans entiers du territoire sont contrôlés par les groupes armés qui empêcheront l’acheminement des kits électoraux. KANDOLO M.