La volte-face de Félix Tshisekedi et de Vital Kamerhe par rapport la désignation de Martin Fayulu comme candidat commun de l’opposition continue de faire couler de l’eau sous le pont. Dans une interview accordée au journal "Forum des As", hier mardi 13 novembre, le candidat président de la République, Noël Tshiani Muadianvita, qualifie la rencontre de Genève de "complot contre le peuple congolais".

Le présidentiable pense que le résultat auquel ont abouti ces assises doit servir d’indicateur permettant au peuple congolais de se faire une idée aussi nette qu’exacte sur le profil de ces opposants réunis du 9 au 11 novembre en Suisse, sous la médiation de la fondation Koffi Annan. "C’était prévisible que cette réunion n’aboutirait à rien. Un leader politique qui renie sa propre signature en moins de 24 heures n’est pas crédible, et, par conséquent, peu digne de prétendre à la magistrature suprême", estime Noël Tshiani.
"Ces prétendus opposants sont partis comploter contre le peuple congolais. Ils sont allés se partager les postes. Conséquence : leur réunion n’a rien donné. Le choix qu’ils ont fait a été désavoué par la population. Et aujourd’hui, certains d’entre eux ont renié leurs signatures. Tout leader politique qui renie sa propre signature en moins de 24 heures n’est pas crédible et ne mérite pas la confiance de la population. Les gens qui ont de l’expérience savent que pour signer un document, on consulte avant tout son équipe, sa base", déclare Noël Tshiani.

IMMATURITE POLITIQUE
Faisant allusion à un article paru hier dans la Libre Belgique, ce prétendant à la magistrature suprême fustige l’inconstance qui caractérise l’agir des acteurs politiques congolais. "Quand on est président de la République, on est appelé à signer des contrats, à prendre de grandes décisions qui engagent tout le pays. Ce qui requiert de l’expérience et des compétences avérées. Tu ne peux pas revenir quelques minutes après sur tes propres décisions prises. C’est malheureusement ce que l’on a vu dans le chef de nos amis qui sont allés se parler à Genève. Cela prouve à suffisance qu’ils n’ont pas qualité à diriger la RDC", estime Noël Tshiani.
D’après ce diplômé de Harvard, tous les leaders politiques de l’opposition qui se sont réunis en Suisse ont, à travers leur façon de conduire les négociations, démontré qu’ils ne sont pas à la hauteur des défis du développement de la RDC. " Ils n’ont pas de vision, ne sont pas sincères, n’ont pas de compétences requises et ont les mains sales. Le peuple congolais a besoin d’un homo novus incarnant un leadership compétent et visionnaire", renchérit Noël Tshiani.

LE PROFIL DU CANDIDAT COMMUN
Cet ancien fonctionnaire international continue cependant à croire à l’hypothèse du candidat commun de l’opposition. Il a saisi cette occasion pour réitérer son appel à tous les 20 candidats présidents de la République, en leur demandant de s’asseoir autour d’une table pour désigner, à l’aune des critères objectifs et en toute sincérité, un véritable candidat devant représenter l’opposition dans sa globalité aux élections du 23 décembre prochain.
Ce candidat commun de l’opposition, explique Noël Tshiani, doit au moins être détenteur d’un diplôme de licence acquis dans les universités congolaises ou américaines. Il doit avoir une expérience professionnelle d’au moins 15 ans dans une institution publique ou privée, nationale ou internationale. Il devra, par ailleurs, avoir une vision capable de répondre au défi du développement de la RDC. Il ne doit jamais avoir travaillé pour le régime actuel. En plus, il devra incarner véritablement le changement.

MEETING POPULAIRE CE 17 NOVEMBRE AU STADE TATA RAPHAEL
Se définissant comme l’un des tshisekedistes de première heure, le candidat président de la République, Noël Tshiani, invite les Congolais à participer massivement à un meeting populaire qu’il organise le samedi 17 novembre prochain au stade Tata Raphaël.
Ce sera, rassure-t-il, une occasion de vulgariser son projet de société qu’il qualifie de " Plan Marshall pour le développement de la RDC ". Il s’agit d’un document chiffré, détaillé et chronométré dans le temps, dont l’objectif principal est de sortir la RDC du sous-développement, de la misère, de la pauvreté et susceptible de faire d’elle un pays réellement émergeant en 15 ans.
"Ce plan vise à rétablir le climat de paix et de sécurité sur l’ensemble du territoire national, à améliorer la gouvernance du pays afin de capter les ressources publiques, de financer le développement et d’investir dans le capital humain. Ce, à travers l’amélioration du système de santé, l’éducation, mais aussi en assurant la promotion de l’autosuffisance alimentaire, en mécanisant l’agriculture, l’élevage et la pêche. Nous devons aussi réformer le système financier, en dotant le pays d’une monnaie nationale forte, en mettant fin à la dollarisation et en rétablissant la souveraineté monétaire nationale ", promet Noël Tshiani.
"Le Congo doit devenir l’une des meilleures destinations des investissements, plutôt que d’être la risée du monde. Nous devons construire des routes, des autoroutes, des chemins de fer..., construire des systèmes d’énergie, donner l’électricité, de l’eau potable et des services de télécommunications à tout le monde. On va lancer un grand programme d’industrialisation accélérée du pays. Il consistera prioritairement en la construction des industries pour transformer les matières premières en produits finis, en créant de l’emploi et de la richesse", conclut Noël Tshiani.
Orly-Darel NGIAMBUKULU
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