14 jours après le lancement, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de la campagne électorale, plus de la moitié de candidats président de la République demeurent inexistants dans le district de la Tshangu. Seuls le candidat du Front commun pour le Congo (FCC), Emmanuel Ramazani Shadary, celui de la coalition " Lamuka ", Martin Fayulu et le candidat issu de l’accord de Nairobi, Félix Tshisekedi, sont visibles à travers quelques calicots et affiches dans ce district.

Les affiches et banderoles des candidats président de la république aux élections du 23 décembre prochain sont à compter au bout des doigts sur le boulevard Lumumba, dans son tronçon allant vers la commune de Maluku à la rivière N’Djili.
Des supports de communication des candidats comme Maluta, Daniel Shekomba, Theodore Ngoy, Marie-josé Ifoku, Yves Mpungu, Gabriel Mokia, Noël Tshiani sont introuvables. On retrouve à pine quelques petits calicots du candidat Seth Kikuni, à l’entrée de l’avenue Kimbuta, au quartier Sans fil, dans la commune de Masina.
Est-ce cela est dû au manque de moyen financiers ? Les présidentiables sont-ils en train de saboter la campagne électorale ? Ne sont-ils pas prêts à affronter les élections en décembre prochain ? Attendent-ils les dernières minutes pour brandir leurs muscles ? A ce questionnement, les avis des kinois interrogés divergent
Plus d’un analyste estiment que cette inexistence des candidats président de la république dans certains coins stratégiques de Kinshasa est liée à la conjonction de plusieurs facteurs. "Certains candidats n’ont pas assez de moyens. Ils attendent la fin de la campagne pour mener quelques actions à impact visible. Rappelons-nous, que vaut mieux la fin d’une chose que son commencement", pense Freddy, M.
Junior Mbwita, la trentaine révolue, estime que certains candidats président de la République ne sont pas prêts à aller aux élections. "Vous vous rendrez compte que des candidats président de la république qui traïnent à faire monter leurs affiches et banderoles sont pour la plupart ceux qui sollicitent des pourparlers actuellement avec la CENI pour négocier le report des élections. Cela veut simplement dire qu’ils ne sont pas prêts à affronter les élections le 23 décembre prochain ", déduit-il.
Certaines personnes interrogées fustigent le fait que tous les grands panneaux d’affichage et des endroits stratégiques soient occupés par des candidats qui ont plus de moyens. " Emmanuel Ramazani Shadary a pris en otage toutes les passerelles et tous les grands panneaux d’affichage situés aux bons endroits. Ce qui n’est pas correct. Il aurait dû laisser aussi de l’espace pour les autres citoyens congolais ", se plaignent-ils.
A défaut de la présence des candidats président de la république, le district de la Tshangu est enveloppé, depuis le 23 décembre dernier, par des banderoles des candidats députés provinciaux et nationaux. De l’entrée de l’avenue Kimbuta, à N’Djili, au marché de la Liberté, à Masina, en passant par les arrêts Pascal et Kingasani, le constat est le même. Les postulants se disputent des endroits pour une meilleure visibilité.
Si les uns, faute de moyens, se contentent d’ériger des calicots peints à la main, d’autres par contre brandissent des banderoles imprimées à l’effigie du postulant. Cette conquête des endroits stratégiques est le plus souvent à la base des affrontements entre les bases de différents camps politiques dans le district de la Tshangu.
Orly-Darel NGIAMBUKULU
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