Les élections vont-elles pouvoir se tenir le 23 décembre en République démocratique du Congo ? Depuis dimanche, la Commission électorale commence à peine à recevoir les fiches et procès-verbaux de résultats imprimés en Afrique du Sud.

Près de 166 tonnes de ce matériel sensible sont attendues d'ici à jeudi et doivent être déployés au plus tard samedi dans les plus de 21 000 centres de vote et 179 centres locaux de compilation des résultats. Des retards qui s'accumulent, mais la Céni dit faire son possible pour que le matériel soit déployé à temps.

Les premiers lots de procès verbaux et de fiches de résultats sont arrivés de Johannesburg dimanche dernier avec le président de la commission électorale, Corneille Nangaa, qui s'était rendu sur place pour accélérer l'acheminement. La Céni reconnait un « petit retard ». Ce sont 166 tonnes qui doivent arriver au Congo d'ici à jeudi dans quatre centres logistiques de la Commission sur la vingtaine que compte le pays. De là, ce matériel indispensable le jour du vote doit rejoindre les 21 699 centres de vote et les 179 centres locaux de compilation répartis dans les 26 provinces.

Le calendrier électoral prévoyait le 5 décembre comme date limite pour le déploiement de tout le matériel destiné aux bureaux de vote, PV et fiches de résultat compris. Des sources internes à la Céni jugeaient comme « critique » l'arrivée du matériel dans les sites de formation au-delà du 8, voire du 10 décembre et que tout retard risquait de causer des problèmes à la fois pour les formations des agents de la Commission, mais aussi pour l'ouverture des bureaux en eux-mêmes.

« Ca ne sert à rien d'être inquiet, il faut garder la tête sur les épaules », commente le rapporteur de la Céni. Jean-Pierre Kalamba dit avoir mobilisé des motos à travers le pays pour transporter « ces petits plis » d'ici à samedi.

La Céni dit aussi être parvenue à rapatrier 2 500 machines à voter à Kinshasa ce lundi. Des machines qui doivent remplacer les 8 000 machines et autres matériels qui devaient permettre de voter dans la capitale et qui auraient brûlé jeudi dernier dans l'incendie d'un de ses entrepôts. ces machines à voter avaient commencé à être déployé en retard par rapport aux premières prévisions de la Céni.

Le gouvernement congolais avait choisi de financer seul les élections et a refusé toute aide logistique. Alors que sur les précédents scrutins, il fallait au moins 50 aéronefs pour les organiser, il y en a moins d'une vingtaine mis à la disposition à la Céni, donc c'est par route que l'essentiel du transport se fait, ce qui est très compliqué.


RFI
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