Thabo Taberi dit Cheka, le sanguinaire chef de guerre de la milice-Nianga des "Nduma defense of Congo/ CHEKA" (NDC/C), 42 ans, le plus redouté des seigneurs de guerre de tout l’Est de la RDC à cause de ses cruautés, a été présenté depuis mercredi dernier devant la Cour opérationnelle du Nord-Kivu qui siège à Goma. Le Parquet militaire le poursuit pour viols de masses, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et recrutement des enfants soldats.


Si ces préventions sont prouvées, Cheka risque la peine capitale. Tous ces faits sont commis dans son fief de Walikale, à 200Km de Goma, de 2010 à 2014. La spécialité de prédilection de Thabo Taberi alias Cheka, ce sont les viols de masses. En 2010, dans un rapport officiel, l’ONU met à son compte le viol de 400 personnes bien recensées parmi lesquelles les fillettes-enfants, les fillettes pubères, les vieilles femmes (entre 60 et 70 ans) et des hommes dans son Walikale natal.
Ce n’est pas tout. Lorsqu’il occupe une localité, il tue les habitants en les découpant à la machette et boit de leur sang. Pire, il fait défiler dans les rues les membres des corps découpés de ses victimes pour bien terroriser la population du patelin occupé.

UN ADVERSAIRE BRULE VIF
Les témoins de tous ces crimes de guerre sont, pour la plupart encore vivants et iront témoigner contre Thabo Taberi Cheka.
Toujours en 2010, il signe une alliance avec le colonel Bizimungu, chef des FDLR à Walikale. Les deux groupes vont se livrer à brûler au feu plusieurs villages jugés hostiles à leur coalition. Un peu pus tard, il va se disputer avec Bizimungu, le chef des FDLR à Walikale qu’il va exécuter en le brulant vif devant la population apeurée. Des scènes des personnes brulées vives par Thabo Taberi, devant la population sont légion dans le Walikale.
On comprend, dès lors, pourquoi la Société civile de Walikale s’est constituée en parties civiles contre Cheka devant la Cour opérationnelle du Nord-Kivu. Toute l’assistance demande à la Cour opérationnelle du Nord-Kivu, un châtiment exemplaire à la hauteur d’odieux crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viols de masses utilisés comme armes de guerre et recrutement d’enfants soldats.

SANCTIONS RECLAMEES
C’est l’année dernière que Cheka s’est mystérieusement livré à la MONUSCO, dans les environs de Goma. Au fait, il n’avait plus de chance de survivre, traqué qu’il était par Guidon et ses hommes, l’autre impitoyable chef milicien, son ancien commandant second au "Nduma defense of Congo/CHEKA" (NDC/C) qui l’a révoqué et créé un groupe dissident dénommé "Nduma defense of Congo/ Rénové" (NDC/R).
Si Guidon l’avait attrapé, il l’aurait brûlé vif. Cheka le savait pertinemment bien. Raison pour laquelle il a préféré choisir le moindre mal, c’est-à-dire se livrer à la justice par le biais de la MONUSCO. Ce qui a signé la fin du mandat d’arrêt émis par la Justice miliaire contre Cheka depuis 2014. A la Cour militaire opérationnelle est une juridiction spéciale qui siège en premier et dernier ressort. Ses Jugements ne sont susceptibles d’aucun appel et sont immédiatement exécutoires.
A analyser la gravité des crimes mis à charge de Thabo Taberi Cheka, plus d’un observateur pense que ce sera la peine capitale qui sera prononcée. Comme la RDC a signé un moratoire sur la peine de mort, ce verdict serait communié en emprisonnement à perpétuité. KANDOLO M.
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