
C’est cette attitude du vieux Ndata N’sangu que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) aurait adopté pour mettre dos au mur le régime Kabila. Découvrant que celui-ci n’avait pas l’intention d’organiser les élections et voulait que son bras séculier la CENI profite du rejet de la machine à voter par l’opposition pour prolonger le mandat de Joseph Kabila en sollicitant un temps pour imprimer les bulletins, l’UDPS trancha : “avec ou sans machine à voter, nous irons aux élections“.
Un revirement ayant, non seulement bouleversé la Majorité présidentielle et l’ayant poussé à revoir ses calculs, mais aussi ayant coincé la Centrale électorale à retropédaler. Premier coup de massue. Aux critiques de collaboration ou connivence avec le régime, l’UDPS est restée de marbre. L’un des secrétaires généraux adjoints, à l’occurrence Augustin Kabuya avait expliqué à l’époque au reporter de Scooprd.net que le souci de l’UDPS était d’avoir après le 23 décembre un autre président de la république autre que Joseph Kabila, Shadary soit-il.
Pour pousser l’opposition à l’énervement, la CENI repousse à trois jours de l’échéance, les élections d’une semaine. Comme Ndata N’sangu, l’opposition accepte ce report sans problème. Dans ses stratégies de toujours pousser l’opposition à boycotter les élections, l’infatigable CENI vient d’écarter la région du grand nord du scrutin. ” Avec ou sans Beni, Butembo et Yumbi, nous irons aux élections le 30 décembre “, a réagi la fille mère de l’opposition qui tient mordicus au départ de Joseph Kabila.
A trois jours du vote, quelle sera la nouvelle ou prochaine cartouche de Nangaa et sa CENI pour énerver l’opposition et le peuple congolais ? Wait and see !
Ginno Lungabu