Vendredi, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a accusé le candidat président de la République Martin Fayulu de se livrer à "l'apologie" des forces négatives dans la région de Beni où il a lancé sa campagne le 5 décembre dernier au rond-point du 30 Juin, sur le boulevard Nyamwisi.

Mende affirme que le candidat de la coalition Lamuka ne milite pas pour les élections mais plutôt pour le chaos au pays.

"Partout et spécialement à Beni, il (Martin Fayulu, Ndlr) a invariablement appelé au chaos et à l’insurrection, se livrant même à une véritable apologie du crime encourageant les égorgeurs des forces négatives dits Maï-Maï, alliés aux terroristes ADF dont on connaît maintenant les ramifications avec le groupe Etat islamique (…)", a déclaré Lambert Mende au cours d'une conférence de presse retransmis en direct à la télévision nationale (RTNC).

La ville et le territoire de Beni sont en proie des tueries des centaines de civils depuis quatre ans par des présumés combattants ADF (Forces démocratiques alliées).

Dans son meeting devant des milliers de militants, Fayulu avait dénoncé la persistance des violences dans la région, promettant notamment de déplacer la grande base militaire Kokolo, de Kinshasa à Beni, afin d'éradiquer l'insécurité, une fois élu.

"On vous a soumis à l'esclavage, à l'insécurité, vous n'avez pas à manger, ça doit changer. Si vous m'élisez président, la première chose à faire, je déplacerai le camp Kokolo, de Kinshasa à Beni. C'est la plus grande base de l'armée qui sera ici pour sécuriser Beni et toute la province du Nord-Kivu", avait dit Martin Fayulu.

La campagne du candidat de Lamuka a connu plusieurs incidents et entraves notamment dans les provinces du Maniema, du Haut-Katanga et du Tanganyika.

Fayulu et son équipe ont porté plainte vendredi contre Henri Mova Sakanyi, vice-Premier ministre et ministre congolais de l’Intérieur et de la Sécurité pour "terrorisme, assassinat, tentative d'assassinat, coups et blessures prémédités et entraves à la campagne électorale". Devant la Cour de Cassation et l'Auditorat général des FARDC, ils poursuivent également pour le même motif les dirigeants de la Police Nationale Congolaise (PNC) au Maniema, au Haut-Katanga et au Tanganyika.

Auguy Mudiayi

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