« Il n’y a , jusque –là, pas de raison qui justifierait un quelconque report », rassure le patron de la Centrale électorale, bien à son poste

A 16 jours du scrutin, la CENI est entrée, d’un point de vue calendaire, dans la période critique. Mais, pas de quoi mettre son Président dans une situation critique. Bien au contraire, c’est un Corneille Nangaa qui dégage autant de la responsabilité qu’il respire la sérénité qui a rassuré hier soir les patrons de presse : « dimanche 23 décembre 2018, les Congolais vont aller voter pour les trois scrutins ».

Plus de doute possible. Le calendrier de la CENI sera tenu. L’assurance est venue du numéro 1 de la Centrale électorale en personne. « Les choses évoluent conformément à notre planification. Il n’y a donc pas de raison qui justifierait le report jusque-là », tranche le Président de la CENI.
En cette période qualifiée techniquement de critique, la jonction entre les matériels ainsi que d’autres documents avec le personnel est avancée. La formation du personnel est au 5ème niveau, c’est-à-dire à la hauteur de 236 sites de formation, sur une échelle qui en compte 6. A savoir les deux premiers se situant au niveau national, le troisième à la hauteur provinciale, le quatrième au niveau territorial. D’ores et déjà, tous les matos sont arrivés aux 236 sites de formation. Voilà le cinquième niveau expédié. Reste le sixième. Ce dernier concerne le site de votes et sera évacué dans les prochains jours.
De quoi fonder l’assurance du patron de la CENI. Même si face à l’inquiétude ambiante, il n’exclut pas de contrainte extérieure à la Centrale électorale. Comme par exemple l’épidémie d’Ebola dans la région de Beni.
Blanchi sous le harnais et tableau de bord en bandoulière, Corneille Nangaa sait de quoi il parle. Il révèle qu’à ce stade aucun matériel ne se trouve à l’étranger. A part, précise –t-il les procès – verbaux de vote de dépouillement et les fiches de résultat. Un total de 380 tonnes d’imprimés qui sont en Afrique du sud.
Pour le reste, à l’aide d’une carte, le Président de la CENI montre à quel point le déploiement du matériel est en passe de se terminer sur toute l’étendue du territoire national. A l’allure où vont les choses, jure Corneille Nangaa la main sur le cœur , que d’ici à dimanche la phase de déploiement sera pratiquement finie.

179 CLCR CONTRE 64 EN 2006
Autre motif de satisfaction pour la CENI , la transmission des résultats de bureaux de vote selon une logique de décentralisation qui s’est traduite notamment par l’existence de 179 centres locaux de compilation des résultats(CLCR) situés dans tous les chefs-lieux de territoires et les villes. Par comparaison, en 2006 par exemple, il n’y avait que 64 !
Ces CLCR pourront ainsi donner, chacun, le résultat sur base d’une double cohérence –bulletin et machine à voter- dont la traçabilité ne saurait échapper à personne. Ainsi, au 25 décembre, la CENI peut être en mesure, sur base de la sommation de tous les résultats, de proclamer les résultats provisoires de la présidentielle. Les législatives et les provinciales étant complexes.
D’où l’importance aussi pour tous les partis ou regroupements politiques de disposer de témoins dans tous les bureaux de vote. 75881 au total. A défaut, de mutualiser leurs moyens de manière à être présents partout. Un autre élément rassurant, c’est la précision des listes au niveau de chaque bureau de vote. Question d’éviter le cafouillage constaté lors des dernières élections.
En somme, le plan de déploiement du matériel et le cursus de la cascade-formation du personnel- se passe plutôt bien malgré des défis que la CENI règle les uns après les autres.

APPEL PATRIOTIQUE
Aux yeux du président de la Centrale électorale, le plus grand défi est politique. A la suite de nombre d’observateurs, Corneille Nangaa constate que beaucoup d’acteurs politiques ne semblent pas prêts pour les élections. D’où quantité de manœuvres politiciennes pour repousser les scrutins. Nerf de la guerre, l’argent se faisant rare, battre campagne paraît relever d’une gageure. Ceci expliquant cela, deux semaines après le lancement de la campagne, nombre de candidats à la présidentielle ont du mal à se mouvoir. D’autres investissent dans les appels à la violence, même à des menaces contre les installations de la CENI, juridiquement inviolables.
De là à affirmer que certains candidats préparent déjà le lit de la contestation, il n’y a qu’un pas.
Pourtant, pour importantes qu’elles soient, les élections ne sauraient être une question de vie ou de mort. La RDC devrait continuer à exister après le 23 décembre. Il n’y a pas appel plus patriotique. J.N.
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