Un Président en poste qui laisse son siège à un nouveau Président avant de s’en aller. L’image restera dans les annales de l’histoire de la Republique démocratique du Congo. Deux hommes ont rendu cet instant possible : Joseph Kabila, à la tête du pays depuis 2001, et Félix Antoine Tshisekedi, fraîchement élu, qui lui succède et qui est devenu le 5e Président du plus grand pays d’Afrique centrale.

L’un s’en va, l’autre entre

Il fallait passer par toutes les sensations y compris un bref malaise qui a surpris Félix Tshisekedi en plein discours d’investiture avant de voir un de deux Présidents s’effacer pour laisser la place à l’autre pour les 5 prochaines années. De l’émotion, surtout, lorsque le nouveau Président s’avance devant les juges de la Cour constitutionnelle pour prononcer son serment. Il est aux bords des larmes.

Opposant et fils du charismatique Opposant historique, Étienne Tshisekedi, Félix Tshisekedi prend la revanche de son père, qui aura lutté pendant près de 40 ans sans jamais parvenir au pouvoir. De quoi lui réserver un vibrant hommage en ce jeudi 24 janvier 2019, «un jour historique». le Président de la république évoque un homme d’exception, ‘’qui a su par sa ténacité et dévouement incarner les profondes aspirations du peuple Congolais pour la démocratie et le progrès social.’’

Hommage à Joseph Kabila

Un jour historique, a souligné le Chef de l’État dès le début de son allocution. Jour rêvé, rappelle-t-il, «par tous les acteurs qui ont porté notre beau pays dans ce qu’il avait de noble tout en éveillant nos consciences». Alors, de Joseph Kasavubu à Laurent Désiré Kabila en passant par Patrice Emery Lumumba et Joseph Désiré Mobutu, Félix Tshisekedi rend hommage à »ces artisans » de l’indépendance de notre pays.

Hommage également et évidemment à Joseph Kabila, celui qui aura été, pour Félix Tshisekedi, l’un des acteurs de la matérialisation de l’alternance démocratique et pacifique. «Nous avons été votre fervents adversaires politiques, nous oublions rien de nos combats politiques des moments difficiles traversées [..] Mais aucun de ces moments n’a pu altérer votre détermination à permettre au peuple congolais de se choisir librement ses dirigeants.», a détaillé le Chef de l’État sous les ovations des plusieurs milliers des kinois qui avaient pris d’assaut l’enceinte du Palais de la nation.

Un Congo reconcilié

Pour le nouveau Chef de l’État, le ton de sa présidence était donné : Un Congo réconcilié, a-t-il martelé. Une RDC qui ne sera pas un Congo de la division, de la haine ou du tribalisme. « Nous voulons construire un Congo fort, dans sa diversité culturelle et son attachement à la mère partie, un Congo pour tous dans lequel chacun mérite sa place ».

Après une campagne difficile marquée par les divisions de l’opposition et les allégations de fraudes, Félix Tshisekedi a lui-même prêché par l’exemple en tendant la main au candidat malheureux de la présidentielle, son « frère » Martin Fayulu, le soldat du peuple, l’a-t-il appelé, « dont l’engagement est un exemple pour la vitalité de notre démocratie et la responsabilité civique du peuple Congolais. », a déclaré un nouveau chef de l’État qui promet de libérer tous les prisonnier politiques.


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