Le Comité Laïc de Coordination (CLC) a organisé une messe d’action de grâce ce mardi 29 janvier 2019 en mémoire des victimes des marches pacifiques du 31 décembre 2017, du 21 janvier et du 25 février 2018. Cette messe s’est tenue tà la paroisse Saint-Joseph, au quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa. Dans son homélie, Mgr Edouard Kisonga a insisté sur la valeur du sacrifice consenti par ces victimes.
« Nous retiendrons, aussi bien des magnifiques héros morts que de nos valeureux vivants, une leçon de très grande valeur : l’amour inconditionnel de la patrie jusqu’au prix du sacrifice suprême. Nous retiendrons, aussi bien des magnifiques héros morts que de nos valeureux vivants, une leçon de très grande valeur : l’amour inconditionnel de la patrie jusqu’au prix du sacrifice suprême » , a t-il devant les fidèles, les membres du CLC et des leaders de la société civile et des figures de l’opposition.
Il a rappelé également le poids et le rôle du peuple dans la marche dans sa quête de la liberté.
« Nous retiendrons de leur combat que l’on ne se moque pas indéfiniment d’un peuple. Quand le peuple crie, Dieu entend. Le mal peut prendre racine, changer de stratégies pour s’étendre sur la durée, mais, en fin de compte, la justice et la vérité triompheront car le dernier mot, la parole ultime n’appartient pas au mal et aux ténèbres mais au bien et à la lumière. Il en est de même pour quiconque s’engage pour une bonne cause. Dieu le rendra victorieux », a t-il ajouté.
Il a également pensé aux victimes anonymes.
« D’autres par contre, demeurent dans l’anonymat. Leur combat, leur assassinat et leur martyre se sont déroulés loin des objectifs de cameras. Ils remplissent les fosses communes découvertes ou inconnues, ils remplissent les prisons secrètes et occultes. Ils forment la cohorte de ceux qui sont tristement appelés, les disparus », a t-déclaré.
Cette messe était également une occasion pour le CLC de remercier tous ceux qui ont contribué ces treize derniers mois à l’alternance au sommet de l’Etat, malgré les diverses difficultés.
Christine Tshibuyi