En RDC, la Commission électorale a finalement publié les résultats des élections législatives dans la nuit. Pendant un peu plus de deux heures, des agents de la Céni ont égrené les noms des 485 députés qui siégeront dans la nouvelle Assemblée nationale, sans préciser néanmoins l’affiliation de ces partis à telle ou telle coalition. Une Assemblée qui ne sera complète qu'en mars après l'élection des quinze députés des trois circonscriptions où le scrutin a été reporté. Mais d’ores et déjà, le parti au pouvoir et ses alliés du FCC pourraient rallier le plus grand nombre de sièges.





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Avec plus de 250 députés, le parti au pouvoir et ses alliés pourraient garder la majorité à l'Assemblée. Un chiffre qui devrait s'affiner au fil des heures, du décompte, et des alliances qui pourraient se confirmer.

« Au Parlement, lors de la première séance de validation des pouvoirs ou des mandats, chaque député [doit] s’inscrire dans le rang de l’opposition ou dans le rang de la majorité. Donc c’est à l’issue évidemment de cette séance que nous allons être sûrs à 100% d’avoir 250 [sièges] + 1, explique Kodjo Ndukuma, l'un des porte-parole de la coalition formée autour du président Kabila. Pour le moment, c’est encore très frais. Mais de manière claire, il apparaît que le FCC va rester dans les arcanes du pouvoir exécutif et également dans le contrôle des assemblées provinciales, des gouvernorats parce que les gouverneurs sont élus par les députés provinciaux, et également probablement dans le gouvernement parce que le gouvernement central est le fruit de la majorité au Parlement. »

Du côté de l'opposition, le compte n'y est pas. La coalition de Félix Tshisekedi a emporté moins de 50 sièges. Ce qui veut dire que si sa victoire à la présidentielle devait être confirmée, Félix Tshisekdi ne pourra pas nommer de Premier ministre sans alliance et n'aura donc pas la main. La plateforme de son concurrent Martin Fayulu, elle, a emporté 59 sièges.

Sans surprise par contre ont été réélus les grands cadres de la majorité, le président de l'Assemblée nationale précédente par exemple, Aubin Minaku, mais aussi l'ex-ministre de l'Intérieur Evariste Boshab ou encore le directeur de cabinet de Joseph Kabila, Néhémi Mwilanya, tout comme la sœur et le frère du président sortant Joseph Kabila.

Du côté de l'opposition, la secrétaire générale du MLC, Eve Bazaïba, a été réelue à Kisangani, mais aussi l'ancien Premier ministre Adolf Muzito avec plus de 61 % des voix ou encore le chef de l'UNC, Vital Kamerhe. Martin Fayulu, lui, conserve son siège d'élu à Kinshasa. Le doyen de la nouvelle assemblée, Gabriel Kyungu, est également issu de ses rangs.

Un peu plus de 18 millions d'électeurs ont participé à cette élection d'après la Commission électorale. La Céni, qui se félicitait aussi que sur les 485 députés, 50 soient des femmes. C’est toujours très minoritaire, mais c’est 10 de plus qu'en 2011. Pour les autres, soit quinze sièges pour les députés de Beni-territoire, Beni-ville, Butembo et Yumbi, « on connaîtra les noms aux élections de mars », a déclaré le président de la Céni, Corneille Nangaa.

RFI
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