Créé en 1998, le Service National (SN) avait lancé sa première récolte de maïs en 1999. Les jeunes bâtisseurs réunis à Kasese ont été déconcentrés avec mission de commencer des antennes de ce Service dans toutes les provinces. La guerre est passée par là. 16 janvier 2001, Mzee Kabila, initiateur de ce service, est assassiné. Son successeur, Joseph Kabila, maintient l’œuvre contre vents et marée. Pendant 1+4, certains Vice-présidents de la République qualifient le SN de milice, au point de susciter les critiques des institutions financières internationales. Le SN a survécu jusqu’au jour où le Chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila, a nommé à sa tête le général Jean-Pierre Kasongo. Qui plus est, y a mis de sa touche. Et, bientôt, le maïs va inonder le marché, principalement de Mbuji-Mayi, Lubumbashi…

Objectifs

Pour son initiateur, le Service national avait pour but de brasser les jeunes congolais afin qu’à partir d’eux, on puisse créer la cohésion nationale et bannir le régionalisme et le tribalisme. Cet objectif n’était possible qu’autour d’un travail commun. C’est pourquoi, la production agricole était au centre des préoccupations de ce Service. Produire pour assurer l’autosuffisance alimentaire et constituer au pays des réserves stratégiques.

La léthargie

Après la première récolte intervenue en 1999, on ne parlait plus du Service national dont les activités étaient, si pas au ralenti, sinon à l’arrêt. Pendant ce temps, les infrastructures et le matériel ont soit disparu, soit ont été cannibalisés, soit laissés en abandon.

Arrive le Général Kasongo

Arrivé à peine en huit mois, et cela par la volonté du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, le Général Kasongo pilote le Service national avec mission de le sortir de la léthargie. Lors de sa première visite au Centre pilote de Kaniama-Kasese, dans la province du Haut Lomami, le Général Kasongo est frappé par l’état d’abandon de ce service de la présidence de la République. Un seul tracteur était visiblement récupérable. C’est ce qu’il fera. En essayant le tracteur réparé, est venue l’envie de continuer. Sans préparation, sans prévisions, avec les moyens de bord, le Centre pilote de Kasese, entretemps débaptisé « Centre pilote Laurent-Désiré Kabila», après cinq mois seulement de travail, a cultivé plusieurs centaines d’hectares de maïs. Ce sont ces champs que le Commandant du Service national, le Général Kasongo a visité, au cours de la première moitié du mois de février en cours. Non seulement les étendues des champs se perdent à l’horizon, mais aussi le produit est de très grande qualité. Un épi de maïs pouvant peser plus d’un kilo, long de plus de trois centimètres. Cette qualité de maïs, grande première en Rdc, ne peut trouver d’égal qu’en Afrique du sud, en Zambie, en Egypte,… Un fermier sud-africain qui a vu l’échantillon de ce produit du Service national à Kasese, n’en croit pas ses yeux.

Pour mettre en valeur plus de 60.000 hectares de terre arable à Kasese, le SN entend, pour la première fois, recourir à d’autres produits que le maïs. C’est le cas de la culture de riz dont un bloc de près de 61 hectares est disponible. Le Général Commandant du SN a visité ce champ envahi par la mauvaise herbe. Car, à cause de l’état de la route, les herbicides étaient arrivés en retard. Pour sauver ce champ, le commandant a mobilisé les villageois des environs, moyennant paiement. Une vraie aubaine pour ces villageois dont le développement et le bien-être attendent beaucoup du Service National. Vingt-quatre heures seulement après, le champ était propre et sauvé.

En sa présence, le Commandant du Service national a participé au semi des haricots grâce à un semoir nouvellement acquis. C’est grâce à son expertise que tous les réglages ont réussi. Pour ce faire, il a fallu qu’il y travaille même tard dans la Nuit, en pleine brousse.

Récolte de maïs début mai

Dans plus ou moins deux mois, le Centre pilote Laurent-Désiré Kabila doit lancer la récolte de maïs. Lorsqu’on sait que les prévisions minimales sont de 6 tonnes de maïs par hectare, le marché du maïs sera bientôt inondé. Les plus grands bénéficiaires, ce seront les villes de Mbuji-Mayi, de Kamina, pourquoi pas aussi de Lubumbashi et de Kinshasa.

Le souci

Cette grande production de maïs qui va participer au programme du gouvernement de nourrir la population, doit pouvoir quitter Kasese pour les centres de consommation. L’évacuation doit se faire par route. Malheureusement, la route est totalement dégradée à tel point qu’aucun camion ne peut s’y hasarder. Le Général Kasongo n’entend pas croiser les bras. C’est pourquoi, il entend réunir les moyens pour un cantonage manuel. Il a, pour ce faire, les bâtisseurs du SN comme main d’œuvre.

Projet d’avenir

La production actuelle, abondante et de bonne qualité soit-elle, a été obtenue dans la précipitation, sans préparation. Pour 2019, le Service national prend toutes les dispositions utiles, entendez, engrais, carburant, herbicides, semences appropriées,… afin de faire mieux qu’en 2018. Il voudrait ainsi aller vers la réalisation de l’objectif de nourrir la population et de permettre au pays de se constituer des réserves stratégiques. Atteindre trois mille hectares de champs, c’est l’objectif pour 2019.

Au cours de cette saison, le SN va introduire la culture de soja et du tournesol. Avec ces deux produits, le SN va passer à la vitesse supérieure, celle de l’industrialisation. Il va produire sur place l’huile végétale sur base du soja et du tournesol.

Un vivier d’emplois

Le service national entend permettre la concrétisation de tous les discours sur l’importance de l’agriculture. Discours du genre : la Rdc a une réserve des terres arables pouvant nourrir tout le continent, l’agriculture, c’est le secteur grand porteur d’emplois pour jeunes, … Le SN est passé en action.

La Pros.
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