L’avènement de Félix Tshisekedi Tshilombo à la magistrature suprême résonne comme une opportunité de changement tant dans l’opinion nationale qu’internationale. La République démocratique du Congo est restée à la traîne du développement 58 ans après son accession à la souveraineté internationale malgré les immenses potentialités que son territoire regorge.
Dès lors, il est temps que le géant au cœur de l’Afrique joue son rôle de “gâchette” pour booster, enfin, tout le continent noir. Ce qui passe impérativement par la bonne gouvernance dans la gestion de la République. Ceci implique la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics.
Le président Félix Tshisekedi à promis une “lutte efficace et déterminée” contre la corruption. Il sera scruté par les actes qu’il va poser dans les prochains mois.
DESKECO.COM recense ici une liste des dossiers sales de la République que le nouveau pouvoir devrait tirer au clair par devoir de redevabilité au souverain primaire, de transparence et de justice. Il s’agit des dossiers qui ont ruiné la République au profit des individus. Certains de ces dossiers ont retardé voire continuent à freiner le décollage économique de la RDC. Certains autres risquent de pérenniser un système de dilapidation des deniers publics par la classe dirigeante.
L’impératif du changement, de la bonne gouvernance et de la redevabilité au peuple Congolais impose que l’administration de Félix Tshisekedi lève le voile sur ces dossiers sales de la République. Il s’agit notamment :
  1. Le décret de Bruno Tshibala du 24 novembre 2018 accordant des avantages mirobolants aux anciens premiers ministres, ministres, vices ministres et aux membres des cabinets du président de la République et du Premier ministre qui ont rang de ministre. Ce décret est un scandale et une insulte pour les fonctionnaires de l’Etat, les policiers et les militaires qui sont la catégorie la sous payée du pays. L’Etat congolais ne peut pas dépenser 28,8 millions USD pour des avantages sociaux à une poignée d’anciens dirigeants ;
  2. Le contrat ARPTC-AGI portant sur le contrôle des flux téléphoniques. Ce contrat est à tout point de vue léonin. Il accorde 85% des revenus à AGI, 10 % à ARPTC et 5% à une poignée d’experts recrutés à la présidence de la République, à la primature et à L’ARPTC. Avec les nouvelles taxes créées par le Premier ministre Bruno Tshibala, ce contrat devrait générer plus de 27 millions USD par mois  dont 85% iraient à AGI, une société écran non référencée à l’international. Bien que « rapporté », ce deal doit être annulé. Ce qui n’exclut pas la nécessité de contrôler les flux téléphoniques en RDC en dotant l’ARPTC de l’outil nécessaire et de l’expertise requise;
  3. Le projet agro-industriel Bukanga Lonzo. L’Etat congolais a investi plus de 92 millions USD d’un trait dans ce projet agro-alimentaire dans la province du Kwango. Confié à la gestion des partenaires sud-africains en l’occurrence Africom Commodities Ltd, ce projet n’a pas fait long feu. L’opacité caractérise sa gestion. A ce jour, nul ne sait ce que sont devenus les millions que l’Etat congolais a investis dans Bukanga Lonzo. Malgré tous ces fonds investis l’Etat congolais se trouve aujourd’hui en procès avec les partenaires sud-africains.
  4. La Fibre optique. Ce projet était capital pour l’émergence de la République démocratique du Congo en ce siècle de l’information et de la communication. La RDC ne peut pas se passer de la fibre optique aujourd’hui. Des fonds détournés. Des contrats d’achat de matériel surfacturé. Bref, ce projet a été saboté par les dirigeants au point que la RDC se trouve aujourd’hui avec un câble sous dimensionné de la fibre optique. Sur les 100 giga disponibles à Moanda, le câble acheté par les dirigeants congolais ne peut transporter que 10% de la capacité fournie par le câble transcontinental. La conséquence est le coût cher de la connexion internet en RDC et surtout la lenteur du service.
  5. Le « Go pass » dans les aéroports. Au départ un projet salutaire pour moderniser les infrastructures aéroportuaires de la République démocratique du Congo. Cependant, ce projet beigne dans l’opacité totale. Les revenus de la taxe « Go pass » ne servent pas à la modernisation des infrastructures aéroportuaires. Une bonne partie de ces revenus est détournée impunément.
  6. Le passeport à 185 USD. Le contrat entre la RDC et la société Semlex mérite un débat public. Rien n’explique que les Congolais, au pouvoir d’achat faible, achètent aussi cher un passeport. Il y a des individus qui tirent profit de la cherté du passeport congolais en engrangeant des millions de dollars américains sur le dos des pauvres populations.
  7. Le FONER. Le Fonds d’entretien routier est un scandale de gestion sans résultat palpable sur le terrain. Un audit crédible permettrait de mettre à nu les détournements de ces fonds.
  8. L’opacité dans la volumétrie du trafic dans la téléphonie cellulaire. Le ministre sortant de PT-NTIC vient de faire des révélations sur l’opacité dans la téléphonie cellulaire. L’Etat congolais a accompagné cette opacité depuis plusieurs années, dans un secteur où il devrait maximiser ses recettes.
  9. Des contrats publics en marge de la loi sur la passation des marchés publics. Tous les contrats passés, sans appel d’offre, par l’Etat congolais et des sociétés privées devraient être audités. Depuis des lustres, l’Etat congolais a fermé les yeux sur ces violations de la loi qui ont enrichi des individus.
  10. Le bradage  du patrimoine immobilier de l’Etat et le marché de la sous-traitance dans le secteur public.  En RDC, il y a une pratique des rétro commissions en faveur des dirigeants sur la quasi-totalité de tous les marchés de la sous-traitance dans le secteur public.
Amédée MK

Desk Eco

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