*Joseph Kabila devient le premier sénateur à vie dans l'histoire de la RDC. C'est hier que la CENI a clôturé l'opération des dépôts des candidatures pour l'élection des sénateurs au second degré, votés
par les grands électeurs qui sont les députés provinciaux. La centrale électorale a enregistré pour cette élection, au bas mot, 850 candidats sénateurs. 850, pour seulement 100 sièges prévus dans la salle des Conférences internationales, en attendant les huit autres sièges qui seront occupés par les sénateurs de Mai-Ndombe (4) et du Nord-Kivu (4). On est curieux de s'interroger pour cerner le mobile de cet engouement pour le Sénat. Jamais encore, on n'avait connu cela. Le danger, c'est qu'on risque bien de se retrouver avec une Chambre haute qui n'arrive pas à la cheville de celle sortante de Léon Kengo Wa Dondo. Celle-ci était composée de la crème intellectuelle de haut vol, avec des sénateurs compétents et disposant d'une expertise et d'une expérience à toute épreuve. La plupart d'entre eux,ont occupé pendant de longues années des postes de responsabilité au sein de l'appareil d''Etat ou comme hauts fonctionnaires dans le secteur public. Ils connaissent comme leur poche les rouages de l'Etat. Au point que nombre de membres du Gouvernement ont eu à perdre la pédale et à être complètement déboussolés chaque fois qu'ils étaient invités pour une question orale avec débat à cause du niveau élevé des interventions. Quelques rares ministres ont su dégager la satisfaction des sénateurs notamment Henry Mova Sakanyi, Henri Yav Mulang, Mukoko Samba et Pierre Kangudia Mbaya.








Ceux-ci sont les seuls à avoir eu à répondre sur le banc, c'est-à-dire sans un délai pour aller se préparer avec les membres des Cabinets ministériels, aux nombreuses préoccupations des élus des élus. Là où d'autres sollicitaient un délai de 48 pour aller apprêter leurs réponses. Quand ont voit ce nombre astronomique des candidats sénateurs, on a de la peine à croire que le nouveau Sénat gardera le même niveau que celui sortant de Léon Kengo Wa Dondo où chaque sénateur pris isolément est une personne ressource. Indiscutablement. Dans ce nouveau Sénat de la 3ème législature de la IIIème République qui sera installé le mois prochain, la RDC va expérimenter pour la première fois le statut de sénateur à vie par la personne de l'ancien Président de la République Joseph Kabila Kabange, comme prévu dans une disposition de la Constitution du 18 février 2006. On entend çà et là des gens soutenir la théorie selon laquelle Joseph Kabila étant un sénateur comme tout autre, il pourrait se présenter à l'élection de Président, gagner et devenir le Président du Sénat, puis Président de la République en cas d'empêchement de ce dernier. A en croire certains analystes, le sénateur à vie n'est pas un sénateur comme tous les autres, il est spécial car n'est pas élu comme tous ses autres pairs ni non plus coopté. Il n'est donc pas soumis aux mêmes principes, car son cas est spécifique. Par exemple, soulignent-ils, il n'est pas tenu à prendre part à toutes les séances comme ses collègues et ne peut, par conséquent être exclu pour absentéisme comme les autres sénateurs puisqu'il n'est pas élu. Pas plus qu'il ne saurait être membre des groupes provinciaux des sénateurs, ne provenant pas d'une province électorale ou d'une circonscription électorale comme les autres sénateurs. Le sénateur à vie est sénateur toute sa vie, il ne peut donc pas être membre du Bureau, tranchent ces mêmes observateurs. Il n'a pas non plus un problème de validation de mandat. Comme c'est la toute première fois que la Chambre haute va connaitre la présence en son sein d'un sénateur à vie, le 109éme siège, son statut spécial devra en principe être clairement défini dans le Règlement d'ordre intérieur (RI) du nouveau du Sénat pour servir de jurisprudence pour l'avenir car le deuxième sénateur à vie pourrait être Félix Tshisekedi après son mandat. KANDOLO M.
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