Au lendemain de la publication, samedi 2 mars 2018, du programme d’urgence du président Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, des analystes émettent des doutes sur le financement en temps
opportun (dans les 100 jours) de certains travaux de réhabilitation des infrastructures routières.
Le programme d’urgence du chef de l’Etat nécessite, en effet, plus de 400 millions USD. Mais en réalité, nombre de projets infrastructurels énumérés samedi dernier sont, en fait, déjà couverts par le financement des partenaires extérieures, dont la Banque mondiale (BM). C’est le cas des travaux de la réhabilitation de la RN27 Komanda-Bunia-Goli, 300km, dans la province de l’Ituri. Ils reprennent le 15 mars 2019 grâce à un financement de la BM. Et c’est la même BM qui a « souhaité » que ce soit l’Office des Routes qui joue dorénavant un rôle plus prépondérant sur différents chantiers routiers. Il sied de rappeler, en effet, que la réhabilitation de la RN 27 avait été confiée à l’entreprise chinoise Zenghei Corporation. Mais la BM avait formellement notifié la Cellule des infrastructures du ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR) d’exiger des Chinois plus d’efficacité et de rapidité sans précipitation funeste, afin que l’Office des Routes procède à d’autres travaux.
Autres routes dont le financement des travaux est assuré par la BM dans le cadre du projet Pro-Routes, en son volet de mise en œuvre des activités de lutte contre la Violence Sexuelle et Basée sur le Genre (VSBG), la Route Nationale 2 (RN2) dans la province du Sud-Kivu sur le tronçon Bukavu-Goma (146 km).






Le projet pro-routes a été initié en 2008 pour répondre aux impératifs de la connectivité des provinces de la République Démocratique du Congo à travers des routes en terre battue, étant donné que plusieurs localités du pays étaient enclavées à cause du délabrement avancé des infrastructures routières. Pro-routes vise, en priorité, le rétablissement durable d’un accès entre les capitales provinciales et les districts et territoires dans les trois ex-provinces de la Province orientale, le Sud-Kivu et le Katanga démembré. Le projet vise précisément à rouvrir environ 1800 kilomètres de routes hautement prioritaires et d’en assurer l’entretien.
Sa deuxième composante porte sur le renforcement institutionnel, en fait le ministère de tutelle et des agences de gestion du secteur routier, notamment au niveau de la formulation d’une stratégie et d’une politique routière. Pro-Routes devrait également aider l’État congolais à se doter d’une industrie de construction routière.
Le projet a été remis sur rail grâce à un financement additionnel de la BM sous forme des prêts chiffrés à quelque 63,3 USD. C’est quasiment le montant que le Trésor public devrait apporter pour financer les travaux que l’Office des Routes devrait exécuter, selon les programmes d’urgence du Chef de l’Etat.
POLD LEVI MAWEJA.
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