Les deux familles politiques au pouvoir en RD. Congo, le Front Commun pour le Congo, FCC, et Cap pour le Changement, CACH, évoluent à couteaux tirés depuis plus de deux semaines. A l’origine, outre la litanie des sujets qui cachent les dessous des cartes, la suspension par Félix  Tshisekedi de l’installation du nouveau Sénat,  à la suite des allégations de corruption ayant émaillé l’élection des Sénateurs, se veut le nœud gordien du langage des sourds entre le clan politique de Kabila et celui de son successeur issu de l’opposition radicale.


 Tout compte fait, soutient-on dans le chef de bon nombre d’analystes, la levée de cet ultimatum, la nuit du jeudi 28 mars dernier, par Félix Tshisekedi, relève d’un bémol important pour la suite du partenariat.

De l’eau dans le vin

La suspension de l’installation du bureau provisoire du Sénat a été, les deux dernières semaines,  le principal sujet à l’épicentre des altercations entre le FCC et CACH. Hélas ! Tshisekedi fils a dû reculer après avoir acté les rapports des Magistrats sur les allégations de corruption dont sont accusés, à tort ou à raison,  les Députés et Sénateurs lors du scrutin sénatorial. N’en déplaise, toutefois, aux uns et aux autres que, de bon aloi, la justice nationale fasse correctement son travail pour dénicher les présumés Députés corrompus ainsi que les Sénateurs Corrupteurs. Nombreux, dans tous les cas, sont ceux qui saluent cette nouvelle décision du Chef de l’Etat, en termes de bémol pour sauvegarder les bons rapports de cohabitation entre les deux familles politiques aux crédos distincts. Issu de l’opposition radicale d’hier, avec son slogan du changement axé sur la priorité des  intérêts du peuple, Tshisekedi Tshilombo serait devant un fait accompli au sommet de l’Etat congolais, pour matérialiser ses nombreuses promesses vis-à-vis du peuple. Tenez ! Plusieurs points divisent déjà et vont sans cesse séparer les deux familles. Outre bien entendu la problématique du partage du gâteau, il y a lieu de faire allusion à celle de cri de ralliement notamment, en ce qui concerne le combat contre la corruption et différents maux sociaux.








Opposition d’approches

La coalition, voire, la cohabitation entre la famille politique dont Joseph Kabila est Autorité morale, le FCC, et celle de son successeur élu à l’élection de décembre 2018, CACH, engendre d’ores et déjà moult controverses au sein du nouveau clan politique dont l’avènement a été signé malencontreusement, à l’insu de l’opinion nationale et internationale, dans le noir profond. Et, après avoir raflé la majorité des sièges à la députation aussi bien nationale que provinciale, les Sociétaires du FCC sont assurément en ordre de bataille pour arracher jusqu’à la dernière gencive aux candidats de CACH et Lamuka engagés dans la course à l’élection des Gouverneurs, du reste, prévue pour ce 10 avril 2019. Que des évidences à la peau dure. Félix Tshisekedi boira, pour un premier temps, cette coupe. Le décor planté est tel qu’il coiffera, contre vents et marée, les institutions nationales, tout en étant dépourvu du levier essentiel sur quoi doit-il assoir son pouvoir ; entendez le Parlement national ainsi que les Assemblées provinciales, y compris les gouvernorats de la frange importante des provinces.

Jacques Kitengie
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