C'est finalement ce mercredi 17 avril qu'aura lieu l'élection du Bureau définitif de l'Assemblée nationale. C'est ce qu'indique un communiqué de la Chambre basse du Parlement, signé hier mardi 16 avril par son 1er Secrétaire rapporteur, Jackson Ausse Afingoto.
La PPRD Jeannine Mabunda et le PALU et Alliés Henri Thomas Lokondo, sont parmi les candidats au perchoir. L'élu de Mbandaka se présente en indépendant. Dans l'hémicycle, cette étiquette brandie par Henri Thomas Lokondo, fait grand polémique.
Par rapport au vote et à l'installation du Bureau définitif annoncé pour aujourd'hui mercredi, des analystes émettent encore beaucoup de réserves. Le scrutin étant une somme d'opérations, est astreint à certains préalables. A savoir la réception et le traitement des dossiers de candidatures, la publication des listes, avant la campagne électorale. Ensuite, le vote proprement dit, le dépouillement des urnes, le comptage de suffrages. Enfin, la publication des résultats. Tout cela exige beaucoup plus de temps.
Pour toutes ces raisons, d'aucuns estiment que bien reprise dans le communiqué annonçant la plénière de ce mercredi, l'élection et l'installation du Bureau définitif de l'Assemblée nationale risquent d'être postposées. En tout cas, si pas tout le processus, du moins certaines étapes. En l'occurrence, la campagne et le vote proprement dit. Sauf si l'on voudrait organiser une séance marathon qui irait jusqu'aux heures du petit matin.


LA VALIDATION DES POUVOIRS DES 15 NOUVEAUX ELUS
Le communiqué prévoit également la validation des mandats des 15 nouveaux députés nationaux dont 10 de l'Opposition, élus à l'issue des élections retardées à Beni, Butembo et Yumbi, le 31 mars dernier.
Lors de la plénière du lundi 15 avril courant, la plénière de la chambre basse du Parlement a vécu une ambiance inhabituelle. Pour cause, les élus du Front Commun pour le Congo n'étaient pas d'accord avec l'ordre du jour présenté par le président Maloka. Celui-ci consistait à valider les mandats des 15 élus nationaux de Beni, Butembo et Yumbi, ainsi que la publication du calendrier pour la mise en place du bureau définitif de l'Assemblée nationale.
Sollicitant une motion qu'il n'obtenait pas, le député François Nzekuye a ravi le micro au 1er secrétaire du bureau, pourtant invité à publier le calendrier de l'élection du bureau définitif. Ce dernier était rejoint par son collègue Charles Nawej pour réclamer la surséance de la validation des mandats des 15 élus nationaux de Béni, Butembo et Yumbi. Devant cette cacophonie, le président Pierre Maloka s'était vu obliger de suspendre la plénière pendant plus ou moins 10 minutes.
A la reprise de la plénière, le premier des députés nationaux a résolu d'accorder la parole à l'élu du FCC qui avait sollicité la motion. En voulant prendre la parole, il s'est vu à son tour, envahi par un groupe d'élus de l'opposition qui lui a ravi le micro pour l'empêcher de parler. S'en est suivi un spectacle désolant où les deux parties se sont livrées à des injures et menaces.
On espère que la tempête est passée et que les députés nationaux vont se ressaisir ce matin en enterrant la hache de guerre pour aller de l'avant au nom du peuple qu'ils sont censés servir. Quand on voit les rapports des forces à l'Hémicycle, archi dominé par les deux regroupements coalisés CACH-FCC, on pouvait se passer des scènes comme celles vécues lors de la plénière du lundi 15 avril. Il n'y a même pas lieu de s'agiter. Quoique l'on fasse, la Majorité FCC-CACH sera toujours plus que confortable. Elle compte, à elle seule, plus de 400 élus !
Au nom de la démocratie, il faudra permettre à l'Opposition de s'exprimer. Depuis 2006, c'est la première fois que la Majorité détient les 4/5 des sièges. Même pour l'élection du Bureau, pour qu'il y ait un jeu démocratique, il faudrait permettre à tout celui qui le désire de postuler, quitte à gagner démocratiquement. La coalition Lamuka a plus ou moins 112 députés nationaux. Leur donner par exemple la 2ème Vice-présidence du Bureau définitif ne parait pas trop demander à la coalition, estime un observateur.
On a beau être majoritaire, cela ne donne pas le droit d'écraser la minorité. GK et Mathy MUSAU


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