* Désormais blanchi sous le harnais du PV de quatre spécialistes du Centre d'expertise, d'évaluation et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses, le porte-parole du Gouvernement sortant exige réparation des dommages subis.
C'est peut-être une très mauvaise nouvelle de fin de semaine en cours, pour les détracteurs apparents et non apparents de Lambert Mende. Et, parfois même, un feuilleton de mauvaise ou bonne prédiction - c'est selon. Tenez. Le fameux diamant de 87.40 carats qui a défrayé la chronique, et continue à alimenter l'électrochoc à Kinshasa, était un faux. C'est ce que révèle le procès-verbal signé le 22 mai, entre des spécialistes du Centre d'expertise, d'évaluation et de certification (CEEC) des substances minérales précieuses et semi-précieuses et la délégation du député national Lambert Mende, mis en cause dans cette affaire.
"Le diamant de la discorde, le diamant qui a suscité tant de jalousie au point d'humilier un grand notable du Sankuru, l'honorable Lambert Mende, a été expertisé par des spécialistes du CEEC, établissement étatique basé à Kinshasa et contre-expertisé par des spécialistes des structures privées analogues. Finalement, il s'avère que ce n'était pas du diamant. Il s'agit de ce que ces experts appellent en termes techniques un quartz", déclare M. Alfred Mote, assistant de Lambert Mende et copropriétaire de la prétendue pierre précieuse, contacté hier jeudi 23 mai, à Top Congo Fm.
Cet avis d'experts du CEEC donne-t-il à croire que ledit diamant n'avait jamais été préalablement examiné avant qu'il n'arrive à Kinshasa ? "Non", rétorque tout de suite Alfred Mote. Et il ajoute : "Le diamant était arrivé entre les mains de Lambert Mende. Nous, copropriétaires du diamant, avions demandé d'être hébergés par Lambert Mende, en tant qu'aîné et notable du Sankuru. Et, nous sommes allés nous-mêmes au CEEC. Mais bien avant cela, nous avons contacté des experts privés. Y en a qui ont attesté que c'était un faux diamant. Y en a qui, par contre, ont affirmé que la pierre inspectée était bel bien un diamant. C'est ainsi que, pour en avoir le cœur net, nous avons jugé utile d'aller au CEEC, seul organe étatique habilité ".





MENDE MAINTIENT SA PLAINTE CONTRE BASILE OLONGO
C'est donc un Lambert Mende requinqué par le procès-verbal des spécialistes du CEEC. Désormais, blanchi sous le harnais de cette attestation des experts qui certifie que c'était un faux diamant, Lambert Mende n'entend pas décrocher. Bien au contraire. Il maintient sa plainte contre toutes les personnalités policières et civiles, directement impliquées dans son humiliante interpellation, le dimanche 19 mai courant. Parmi lesquelles, M. Basile Olongo, vice-Premier ministre ad intérim en charge de l'Intérieur et de la Sécurité du Gouvernement sortant.
Le député national Lambert Mende maintient donc sa décision d'attaquer ses bourreaux devant les instances judiciaires compétentes du pays. "Ils (ndlr : les propriétaires de la pierre précieuse) sont venus à Kinshasa et nous leur avons indiqué là où on expertise. Nous avons pris des contacts avec le CEEC et ils sont allés vers ces experts. C'est hier (mercredi 22 mai) qu'ils ont reçu la réponse que ce n'était pas un diamant. Voilà tout. Ce n'est pas à Lodja que ces creuseurs allaient expertiser cette pierre", explique Lambert Mende.
Parce que l'expertise du CEEC a démontré qu'il s'agit d'un faux diamant, y a -t-il encore des raisons que Lambert Mende maintienne sa plainte contre ceux qui ont commandité et exécuté son interpellation policière ? "Comment donc !", réplique l'intéressé sur un ton grave. Et même très grave. "J'ai mes deux agents de sécurité à l'hôpital. Moi-même, j'ai des courbatures. Ce n'a rien à voir avec le diamant. Ca a plutôt à voir avec la procédure qu'on n'avait pas le droit d'entreprendre. Ces gens étaient propriétaires de leur diamant et ils avaient toutes les autorisations et aucune procédure n'avait été entreprise par les services compétents qui relèvent du ministère des Mines. C'est le CEEC. Le ministère de l'intérieur et de la Sécurité n'avait rien à voir là-dedans. Il y eu abus de pouvoir. Nous avons subi des dommages et, en ma connaissance, tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui dommage, oblige celui par la faute duquel il est advenu à réparer. Et nous attendons obtenir réparation. C'est clair. Ce n'a rien à voir avec le diamant", conclut l'homme à la rhétorique facile.
Rappelons que la délégation de Lambert Mende a été accompagnée du ministre provincial des Mines du Sankuru. En ce qui concerne le constat du CEEC, la copie du PV en notre possession révèle que la pierre querellée pèse 87,20 carats, et non 87,40 carats tel que présenté dès le début de cette affaire qui prend les allures d'un véritable feuilleton. Ci-dessous, le texte intégral du procès-verbal d'expertise de la pierre en provenance de Lodja. Grevisse 
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