Ancien de l’ICHEC, à Bruxelles, époux de Lillian Teixeira, Leader du Mouvement de Libération du Congo et l’un des sociétaires patentés de la coalition Lamuka muée en plateforme politique, fils de Jeannot Bemba Saolona, frère de Catherine et Jean-Jacques Bemba, Jean-Pierre Bemba Gombo, né le 4 novembre 1962 à Bokada sur les terres de ses ancêtres dans l’Ex-Grand Equateur, plus précisément au Sud-Ubangi, fustige véhément la corruption qui gangrène et érode la crédibilité des institutions en RD. Congo. Lors de son meeting d’hier sur la Place Sainte Thérèse de N’djili où il est arrivé après plus de quatre heures de bain de foule, le long du Boulevard Lumumba, il est revenu notamment, sur les invalidations d’une vingtaine de Députés et Sénateurs sur la trentaine que compte la coalition Lamuka. Il a, par ailleurs, condamné le tribalisme et l’insécurité dans l’Est et rappelé les grands axes de son engagement pour le renforcement de la démocratie et l’affirmation de l’Etat de droit en RD. Congo, en plein cœur de l’Afrique.
Comment un Député élu avec 47.000 voix peut-il être remplacé par celui qui, chiffres à l’appui, n’en aurait eu que quelque 200 ? S’est-il interrogé sur un ton ferme.
Bemba appelle ainsi à la crédibilité de la Cour Constitutionnelle parce qu’il considère que cela renforcerait la démocratie. Allusion faite à l’examen des recours en rectification des erreurs matérielles, tel qu’il se déroule actuellement devant la Chambre Spéciale instituée, conformément à la promesse de Benoît Lwamba à Félix Tshisekedi, à l’issue d’une audience lui accordée, le 17 juin dernier à Kinshasa.
Mais, quand est-ce que les congolais goûteront au miel de la démocratie et d’un Etat de droit ?
Bemba estime, en effet, que l’heure est arrivée. Seulement, dit-il, qu’il faut de la volonté politique et de l’engagement de tous pour y arriver. C’est la raison pour laquelle, il a demandé à ses partisans de rester vigilants. Car, dans les tout prochains jours, ils seront mobilisés pour l’aboutissement heureux du combat pour le changement par des voies pacifiques.
Même s’il n’a pas, expressis verbis, décliné son agenda, il s’est, néanmoins, contenté d’affirmer l’unité de Lamuka, de ses programmes et ambitions.
Il s’est particulièrement dit uni à tous les autres membres de la coalition avec lesquels, il promet, du reste, de nouvelles actions décisives pour contraindre les autorités à travailler dans l’intérêt du peuple congolais.
Remake
Le 23 juin 2018, après plus de dix ans passés sous l’œil vigilant de son geôlier commis à la surveillance de sa Cellule de Scheveningen de la CPI, à la Haye, Bemba revint à Kinshasa avant de se rendre à Gemena, le lieu où il fit un aller-retour aux fins de d’y déposer sa gerbe de fleurs et de s’incliner devant la dépouille mortelle de Feu Jeannot Bemba Saolona, son père décédé alors qu’il purgeait encore ses peines.
De retour dans la capitale, il déposa personnellement sa candidature sur la table de Nangaa à la CENI, pour confirmer son ambition visant à briguer la magistrature suprême à l’issue de la Présidentielle du 30 décembre 2018.
Malheureusement, le 24 août 2018, en raison de quelques raisons qu’il avait, lui-même, rejetées en bloc, la CENI déclara non recevable sa candidature, en même temps que celles de Muzito Adolphe et Antoine Gizenga Fundji, peu avant que ce dernier n’ait tiré sa révérence. Aujourd’hui, plus d’une année après, ce tout nouveau retour du Chairman au pays relance, selon ses proches, des multiples champs de bataille pour les échéances à venir, à l’horizon 2023 alors qu’il n’abandonne pas, pour autant qu’il y demeure accroché jusqu’à la moelle épinière, la lutte titanesque et chevaleresque pour le triomphe de la vérité des urnes.
LPM