*" Je n'avancerai pas sur ce projet sans l'érection du port en eau profonde de Banana ", a déclaré le Chef de l'Etat, au cours d'une conférence de presse hier à Bunia.
Le Chef de l'Etat congolais n'avancera pas sur le projet de construction du pont route-rail entre Kinshasa et Brazzaville, avant la construction du port en eaux profondes de Banana, dans la province du Kongo central. Félix Tshisekedi l'a déclaré à haute et intelligible voix, au cours d'une conférence de presse hier à Bunia, capitale provinciale de l'Ituri.
Loin de s'opposer à l'idée de la Banque africaine de développement(BAD), de construire un pont-route-rail ayant le mérite de relier Kinshasa à Brazzaville, réputées les deux capitales les plus rapprochées du monde. Cependant, le Président rd congolais déclare formellement ne pas avancer dans un projet qui annonce les couleurs d'une concurrence déloyale aux ports de Matadi et de Boma."Il n'est pas question pour moi de concurrencer une même activité chez moi ", a déclaré Fatshi. C'est donc sans équivoque. Pour Félix Tshisekedi, "Banana d'abord"

Toujours au sujet de ce projet, Félix Tshisekedi a affirmé avoir eu des discussions avec la firme Dubaïrote, chargée de construire le port en eaux profondes de Banana.Dans sa doxa "le peuple d'abord", le Chef de l'Etat a rassuré ses concitoyensde la provincedu Kongo central, jurant qu'il est et restera à leurs côtés. Ce, dans le but de préserver les intérêts, d'abord de leur province et ensuite, ceux de la RDC.
L'opinion se rappelle que le projet pont - route - rail entre Kinshasa et Brazzaville s'inscrit dans le cadre de l'intégration régionale. Des sources concordantes renseignent que a Banque africaine de développement qui accorde un prix à cette initiative, aurait déjà décaissé quelque 200 millions de dollars américains pour sa mise en œuvre. Malgré ce financement, ledit projet reste encore très loin de bénéficier du consentement aussi bien des notables que du peuple Ne Kongo.
LE HCNRI ET LE DIALOGUE : NI UTILE NI PRIORITAIRE
La toute première rencontre entre Félix Tshisekedi et la presse locale hier à Bunia, s'est articulée autour de quatre thèmes. A savoir : la politique intérieure, l'économie, la sécurité et le social. En ce qui concerne la politique intérieure, des préoccupations des professionnels des médias ont essentiellement porté sur deux aspects. D'abord, la création de la structure dénommée Haut conseil national des réformes institutionnelles (HCNRI), suggérée par Martin Fayulu. Ensuite, la convocation d'une table de réconciliation nationale proposée par l'ancien Premier ministre Samy Badibanga. Et, enfin, la libération d'Eddy Kapend, en prison depuis 2003.
S'agissant de l'idée de Martin Fayulu, commandant en chef au front de la quête de "vérité des urnes", Fatshi réagit sans trop chercher de mots. " Les réformes ont des endroits pour être discutées. Fayulu est un élu. En allant au parlement, il peut amener ce projet. Nous sommes en démocratie. Nous avons aussi la possibilité de refuser ou d'accepter ces propositions. Je ne vois pas l'utilité ", déclare Félix Tshisekedi.
Devant la presse, le Chef de l'Etat congolais rappelle, par ailleurs, que dans son message du 30 juin dernier,il a parlé des réformes, sans dire s'ilallait l'accorder à un individu. " Moi, je ne vois pas l'utilité d'une autre institution", tranche Fatshi. Néanmoins, le président de la République a réaffirmé sa politique de réconciliation, ajoutant qu'il est et reste ouvert à un dialogue avec cet objectif.
En ce qui concerne l'organisation d'une table ronde de réconciliation nationale proposée par Samy Badibanga, Félix Tshisekedi n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. " Il y a une majorité parlementaire qui s'est formée et qui va diriger le Gouvernement (ndlr : à former dans les prochains jours ?). Il y a l'opposition qui devra faire son travail de contrepoids du pouvoir. L'organisation d'un dialogue n'est pas encore prioritaire ", a renchéri le Chef de l'Etat.






CAS EDDY KAPEND : DES INCERTITUDES


Félix Tshisekedi s'est montré très réservé, face à la préoccupation de la presse qui a voulu lui tirer le ver du nez, sur le dossier du colonel Eddy Kapend. Les professionnels des médias ont voulu savoir si, dans le cadre des mesures de décrispation politique prévues dans l'Accord de la Saint sylvestre 2016, la libération de l'ancien Aide de camp de feu M'zee Laurent-Désiré Kabila, était aussi à l'ordre du jour. " Je ne sais pas s'il est libérable. Laissez-moi suivre ce dossier vu la peine d'emprisonnement à perpétuité qui lui avait été infligée ", réagit prudemment Félix Tshisekedi.

On rappelle qu'il y a quelques mois, le nouveau Chef de l'Etat congolais avait ordonné la libération de certains prisonniers politiques et d'opinions. Mais il se dit " incertain " sur la relaxation éventuelle d'Eddy Kapend, l'officier condamné à mort en 2003 par l'ex-Cour d'ordre militaire dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien président de la république Laurent Désiré Kabila
Arrivé à Bunia chef-lieu de l'Ituri depuis le dimanche dernier, Félix Tshisekedia insisté sur la paix et la sécurité comme préalables au développement de cette province.Nos confrères au chef-lieu de l'Ituri, renseignent que devant une foule importante massée sur la place de l'Indépendance, Félix Tshisekedi a pris l'engagement de tout mettre en œuvre pour stabiliser la situation sécuritaire qui prévaut dans ce coin du pays, transformé depuis peu en théâtre d'exactions des assaillants non encore identifiés à ce jour.
Cependant, au-delà de sa promesse de ramener la paix dans l'Ituri, le chef de l'État a exhorté ses concitoyens de cette partie du pays à arrêter l'insécurité pour rassurer les étrangers disposés à apporter leurs capitaux en RD Congo. " ''Arrêtez la guerre. Car vous effrayez les investisseurs ", a ponctué Félix Tshisekedi.
Au sujet du dépassement budgétaire de 98 % imputé à l'institution Président de la République, le Chef de l'Etat préfère laisser les Congolais spéculer dans tous les sens. " J'ai un mode de vie qui n'est pas porté sur l'extravagance. Nous avons trouvé une situation et nous sommes en train d'y travailler ", a poursuivi Félix Tshisekedi, avant de mentionner que les indicateurs macro-économiques ne sont pas au rouge. Grevisse KABREL
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top