*Vif débat, dossiers chauds. Samy Badibanga n’élude aucune question, dans ses confidences livrées à Jeune Afrique, le 15 septembre 2019, lors de son dernier séjour en Europe, plus précisément à Bruxelles. Le tout nouveau Premier Vice-Président du Sénat, faisant la réminiscence de son long et tumultueux parcours, s’exprime à cœur ouvert sur tout un florilège de sujets. Il dit, par exemple, avoir entretenu de bonnes relations avec Kabila dont il garde le souvenir d’un travail commun abattu au moment où il fit sa montée à l’Hôtel du Gouvernement en tant que Premier Ministre, après le dialogue de la Cité de l’Union Africaine. Remontant l’histoire, il réaffirme ses origines politiques qui, à l’en croire, sont encore bien ancrées dans l’Udps où il avait été à l’école de Feu Tshisekedi wa Mulumba dont il fut, par ailleurs, le Conseiller Spécial. Tandis qu’avec Félix Tshisekedi, l’actuel Président de la République, il parle d’un frère, d’un ami et d’un vrai compagnon issu du même moule que lui. Il lui assure, du reste, tout son soutien pour la réussite de son mandat. A propos de la modification de la Constitution, le leader des Progressistes estime que tout n’est pas à amender. Et d’ajouter : « Je suis, par exemple, favorable au retour d’une élection présidentielle à deux tours. Je suis également pour l’élection des sénateurs et des gouverneurs au suffrage universel direct ». Quant au souci de revenir sur l’exclusivité de la nationalité congolaise, il estime ‘’qu’il y a des cerveaux qui peuvent servir à la République. Cela n’a pas de sens de leur refuser cette double nationalité’’. Après le décryptage de Jeune Afrique, lisez-le, ci-dessous.

Badibanga : «Je reste profondément UDPS. Félix est un frère, un ami. On sort du même moule »

Dans une interview accordée, le 15 septembre 2019 à Jeune Afrique, l’ancien Premier ministre UDPS -Union pour la démocratie et le progrès social- Samy Badibanga Ntita, a décidé de briser son silence.

Dans cet entretien, l’actuel premier vice-président du Sénat parle du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, de l’ancien chef de l’Etat, devenu sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange, et de son combat politique. Bien que leader des Progressistes, l’ancien conseiller politique de feu Etienne Tshisekedi se dit toujours être proche du parti au pouvoir, l’UDPS.

Numéro deux de la Chambre haute, Samy Badibanga se voit désormais comme le garant d’un équilibre à la tête de cette institution. Car malgré les tourments des dernières années, il a su rester proche de la famille Tshisekedi, même après la mort du leader Maximo. « Félix est un frère, un ami. On sort du même moule », assure l’actuel 1er vice-président du Sénat qui n’oublie pas le temps passé avec le chef de l’État honoraire, Joseph Kabila, quand il était à la primature. « Nous avons appris à nous connaître », indique-t-il.

Samy Badibanga décide de briser le silence. En témoigne la grande interview accordée le 15 septembre dernier à Jeune Afrique. Elu 1er vice-président du Sénat, lui qui avait postulé comme indépendant, il évolue aujourd’hui sous l’étiquette des Progressistes, bien qu’il continue de prôner sa proximité avec l’UDPS dont il observe les premiers pas en tant que parti de gouvernement.

«J’ai lancé les Progressistes pour faire évoluer notre approche pour arriver au pouvoir », explique-t-il. Pour lui, la victoire de Félix Antoine Tshisekedi est l’aboutissement d’un processus commencé avec les manifestations de janvier 2015.

Au sujet de refus de suivre le mot d’ordre donné par le président de l’UDPS de ne pas siéger à l’Assemblée nationale à la suite des élections de 2011, l’ancien Premier ministre accepte d’assumer tous les actes posés en 2011 et 2016, quand il a rejoint le Dialogue de la Cité de l’Union africaine. Une initiative, un combat de pionnier dont il se vante, en revendiquant sa posture d’opposant d’action. «La participation de l’Udps aux institutions était, pour moi, incontournable. On devait sortir de cette stratégie de la rupture pour devenir une opposition de proposition», tape Samy Badibanga à Jeune Afrique. Cette logique lui a coûté de l’animosité que lui vouaient encore certains de ses anciens alliés.

Et lui de déclarer: « Quand vous avez raison trop tôt, vous êtes souvent incompris. On m’a qualifié de traitre, mais j’ai été un pionnier, et ces gens-là doivent le comprendre ».

Devenu vice-président du Sénat Samy Badibanga se voit désormais comme le garant d’un équilibre à la tête de cette institution. Malgré les tourments des dernières années, explique Jeune Afrique, Samy Badibanga a su rester proche de la famille Tshisekedi. Et ce même après la mort d’Etienne Tshisekedi. La sortie médiatique est également l’occasion pour l’actuel 1er vice-président du Sénat de parler du Président de la République. « Félix est un frère, un ami. On sort du même moule », assure-t-il.

Au sujet de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, l’ancien Premier ministre UDPS ne manque pas, non plus, de dire un mot. «Nous avons appris à nous connaître. C’est un homme politique et je ne vais pas lui en vouloir de tenter de s’accrocher et de vouloir continuer à jouer un rôle».

A la question de savoir pourquoi s’être présenté comme indépendant et non pas sous l’étiquette de la coalition qui a porté Félix Tshisekedi au pouvoir, Samy Badibanga explique: « Le Cach a été conçu comme une plateforme électorale. Moi, je me sens plus à l’aise dans une mouvance présidentielle. Le Chef de l’Etat a besoin d’un soutien plus large que le Cach, et moi je reste profondément UDPS ». L’ancien conseiller de Feu Etienne Tshisekedi se prononce aussi sur la Constitution de la République.

Au sujet de la modification de la Constitution, le leader des Progressistes estime que tout n’est pas à amender.

Et d’ajouter : « Je suis, par exemple, favorable au retour d’une élection présidentielle à deux tours. Je suis également pour l’élection des sénateurs et des gouverneurs au suffrage universel direct ». Quant au souci de revenir sur l’exclusivité de la nationalité congolaise, Badibanga donne son point de vue en ces termes: « il y a des cerveaux qui peuvent servir à la République, cela n’a pas de sens de leur refuser cette double nationalité».

(Avec Jeune Afrique du 15 septembre 2019)
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