L’histoire humaine enseigne que de tous les temps, l’homme dans la société, a toujours manifesté le besoin fondamental et ontologique d’être libre en vue de s’accomplir. C’est dans ce sens que la démocratie est vue comme un pouvoir idéalisé et assumé volontairement par l’homme, par les hommes en vue d’assumer le bien-être de la personne humaine aussi bien individuellement que communautairement. Ce pouvoir, pour être efficace et bénéfique, exige que les idées qu’il constitue, soient de la qualité. C’est cette façon que le peuple Congolais, aujourd’hui appréhende la façon d’être du président de la République Démocratique du Congo dans l’exercice de son pouvoir : démocratie comme réalisation du besoin ressenti comme la liberté de l’homme et de son accomplissement.

Voilà un homme qui, une fois élu, a compris en effet que la valeur de l’homme ou d’une Société, s’atteste dans la qualité des réponses qu’il donne pour comprendre les enjeux et faire face aux défis qui se présentent. Le désir et le besoin de la démocratie vus sous ce registre, deviennent ainsi, « une volonté voulante », une ouverture infinie du désir de justice ; une volonté qui dépasse le contexte qui le traduit, loin d’une « volonté voulue » ou d’une action accomplie. Moi, je crois que c’est la « volonté voulante » qui, au plus haut point, peut ou doit pousser les citoyens congolais dans l’élan du changement des mentalités que je prône sans cesse dans ma profession ; changement des mentalités aussi dans l’exaltation des vertus de droit de l’égalité, de la liberté et de la participation discursive des citoyens congolais aux problèmes et questions majeures concernant leur vie. Félix Tshisekedi Tshilombo, d’ambigüités non voulues en précisions constantes et réfléchies, a fini par comprendre qu’en fin de compte, la démocratie est une source d’autorité d’un gouvernement et aussi comme source des buts poursuivis par le gouvernement d’un Etat de droit. Le président de la RD. Congo, à le voir gouverner, est en train de comprendre que la démocratie est un système normatif de valeur, un mode d’organisation de tout pouvoir politique. Dans mon livre sur sensation démocratique et animalité politique, j’ai noté que l’idée de démocratie s’histoire dans l’écart entre le fini et l’infini ; elle s’histoire dans la convocation des catégories d’Etat, pouvoir, institution qui s’articulent pour la production de la liberté et de la justice effective. C’est dans ce sens que l’idée de démocratie, au concert de la vie, est conçue, vécue comme une réalité en face de forces du mal dont elle doit toujours se libérer pour prospérer et promettre le bonheur à l’homme. Elle se situe donc l’ordre du bien et de valeur. Elle doit prendre donc l’histoire, se dépouiller de son idéalité pour devenir réalité qui, dans la communauté faillible des hommes, ne peut épuiser tout son sens. C’est ainsi qu’elle recèle une tension entre le fini et infini. Je pense que le Président Félix Tshisekedi Tshilombo a compris cela. N’étant pas sortie armée du cerveau d’aucun savant, elle (la démocratie) est née du refus du pouvoir arbitraire, despotique et de la dépendance envers les caprices ou les volontés obscures des puissances qui prétendent encore conduire la destinée de la RD Congo. Quand le Président de la République Démocratique du Congo parle du changement des mentalités, il pense, à mon avis, au changement positif qualificatif du comportement sociétal et aussi individuel de chaque Congolais. La démocratie est le résultat ou mieux le produit d’une histoire consciente conçue pour le progrès de tous. C’est ainsi que le Président de la RD Congo ne cesse d’appeler les citoyens congolais dans la nécessité des pratiques, d’actions et des stratégies menées par ces concitoyens de bonne volonté convaincus de la nécessité de la liberté, de la légalité et de la justice comme style de vie dans la société congolaise. La démocratie n’est donc pas une simple recette qu’il suffirait de suivre, de copier à la lettre ou de proclamer dans un contexte démagogique. Invention permanente, elle est une vie vécue consciemment, une préoccupation vivante qui grandit dans la société affrontant, dans son parcours, les obstacles et les épreuves de l’expérience humaine. Dans sa parure politique, elle couvre la vie des hommes, tel un habit de noce, leur donnant droit à l’accès d’un festin d’une heureuse vie.

Qu’il le veuille ou pas, je pense que le Président de la République, dans sa façon d’être Chef de l’Etat s’est rendu vite compte que la démocratie, son avènement, s’est enraciné chez les peuples avec la prétention de sauver, de libérer l’homme de la violence, de l’injustice, de la dictature, de la domination. C’est pour dire que la démocratie est donc une valeur porteuse d’espoir pour une société juste. En mettant un accent particulier sur la morale et l’éthique, sur le comportement des hommes d’Etat, le Chef de l’Etat doit avoir compris un régime démocratique, nécessite des vertus de haute portée morale relevant de l’éducation des acteurs politiques et de l’ensemble des citoyens. C’est une question d’éthique, de responsabilité et de vocation. Bonne chance à son Excellence Monsieur le Président de la République.

Professeur Kambayi Bwatshia

Directeur du centre de Recherche sur les mentalités et Anthropologie Juridique
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top